Angola- gestion pétrolière
Isabel dos Santos

(Agence de presse panafricaine) -Celle que l’on surnomme «la princesse» en Angola fait désormais face à un nouvel obstacle judiciaire. Isabel dos Santos, la femme la plus riche du continent africain, est accusée de corruption. Elle doit restituer plus de 400 millions d’euros d’actions à la compagnie pétrolière angolaise Sonangol.

 

 

 

 

Les chefs d’accusation s’empilent les uns sur les autres pour Isabel dos Santos, la première femme milliardaire d’Afrique. Cette fois-ci, c’est l’Institut néerlandais d’arbitrage qui remet en cause la validité d’une transaction qu’elle a menée avec la compagnie pétrolière publique angolaise Sonangol. Elle a en effet acquis en 2006 des actions du groupe pétrolier et gazier portugais Galp Energia via une société néerlandaise. Des actions d’une valeur totale de 122 millions d’euros qu’elle doit donc restituer à l’Angola. Isabel dos Santos avait payé une partie de ces actions en kwanza, la monnaie locale angolaise sans valeur en dehors du pays, plutôt qu’en euros comme convenu dans le contrat. La défense précise qu’elle déposera un recours. Isabel dos Santos est la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. Elle est déjà mise en cause par les Luanda Leaks, cette enquête menée par un consortium de journalistes, dont la rédaction de RFI. La fuite de documents secrets a permis de l’accuser, elle et son mari, mort l’an dernier, de s’être personnellement enrichis avec les biens de l’État.

 

Trafic d’influence préjudiciable

 

Plus grave, forte de sa filiation, elle n’a pas toujours cru se plier aux dispositions réglementaires et singulièrement rendre compte de sa gestion du moment où elle assurait la gestion de la Sonangol, compagnie pétrolière nationale angolaise. mais visée depuis quelques années par l’affaire des bins mals acquis, elle s’est vue mettre au-devant de la scène en matière de scandales financiers au point que l’Angola qui recherche à augmenter ses revenus alors que la pandémie pèse sur ses finances et contrecarre ses tentatives de modernisation des infrastructures pétrolières vieillissantes. La famille Dos Santos est dans la ligne de mire des tentatives de Luanda pour récupérer des ressources. Et c’est à ce titre que le 27 juillet dernier, un tribunal néerlandais a prononcé une décision selon laquelle les 6 % de participation indirecte d’Exem dans le producteur public portugais d’hydrocarbures (Galp) doivent être retournés à l’Etat angolais. Le tribunal avait été saisi par l’Etat angolais en février dernier, car Exem est une société de droit néerlandais. Son propriétaire était le feu Sindika Dokolo, époux d’Isabel Dos Santos, fille de l’ancien président angolais, José Eduardo Dos Santos. Les juges néerlandais ont déclaré que cette acquisition a été «entachée d’illégalité, permettant à Mme Isabel dos Santos d’engranger un gain financier extraordinaire au détriment de Sonangol et, par conséquent, de l’Etat angolais». Avec l’éviction de son géniteur de père par João Lourenço en 2018, commence pour elle une véritable descente aux enfers assortie de la perte de son époux décédé en 2020.

 

 

Par Endy Pascale Ngueng pour (App)

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