(Agence de presse panafricaine)-Au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a emporté d’une courte tête les législatives du 28 août. Le président sortant Joao Lourenço est reconduit à la tête de cette ancienne colonie portugaise. Mais l’opposition conteste déjà ce résultat.

 

 

 

Cette fois, la victoire a été des plus serrées. Au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a recueilli 51,17 % des voix à l’élection présidentielle indirecte du 24 août, selon le résultat donné lundi 29 août par la Commission nationale électorale (CNE). Cette élection où la tête de liste du parti vainqueur est automatiquement investie chef de l’État a donc reconduit à la présidence Joao Lourenço, le président sortant. Mais, en quarante-sept ans, jamais le MPLA n’a obtenu un résultat aussi faible. Bien loin de son score de 2017, où il avait obtenu 61 % des voix, et a fortiori de ses 71,8 % de 2012.

 

Soupçons de fraudes

Le principal parti de l’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), a rassemblé 43,95 % des voix. Un résultat qui, pour de nombreux observateurs, ne semble pas correspondre à la réalité dans ce pays où le MPLA dispose de nombreux leviers pour truquer le résultat de l’élection : «Nous vivons sous le régime du parti unique depuis notre indépendance. Le pouvoir du MPLA est hégémonique et autoritaire. Pendant la campagne politique, 90 % des sujets et du temps de parole dans les médias lui étaient réservés», observe ainsi Nelson Pestana, le directeur du centre africain de l’université catholique d’Angola.

Jean-François Hiac pour [App) 

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