(Agence de Presse Panafricaine) – À la différence de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), qui impacte directement sur la vie des populations des six pays membres tant sur le plan commercial, monétaire, que de l’emploi (plusieurs ressortissants des états membres y ont trouvé un emploi), la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui a hérité du protocole de paix (COPAX) mis en œuvre à travers le mécanisme d’alerte rapide de Afrique centrale (MARAC) porté lui-même à bout de bras par l’Union européenne, est (la CEEAC) une coquille vide;  un organe sans grand intérêt, un gouffre à finances inutile.Les raisons sont nombreuses et deux sont principales pour le justifier. 


La première tient lieu à sa crédibilité,  la deuxième à se mauvaise gestion.Organe intergouvernemental, et non des peuples, les populations de l’Afrique Centrale ne connaissent pas l’existence de la CEEAC. En effet, car la CEEAC a été créée pour rehausser l’image personnelle d’Omar Bongo Ondimba en Afrique centrale et son influence politique dans le monde. Il y a donc mis les moyens du Gabon, et a réussi à convaincre ses pairs pour mettre un peu la main à la patte, et tampis si de nombreux pays membres, malgré la présence de leurs fonctionnaires dans la communauté, ne payent pas leurs contributions.Quant au COPAX, il reste un gouffre à sous des contribuables européens, ses résultats tardent à venir, car il n’a jamais arrêté ou résolu une crise, à cause justement de la mauvaise gestion des hommes placés à la tête de la CEEAC pour la piloter (2ème raison de son inefficacité) devenus affairistes nourri par un réseau de ressortissants de leur pays d’origine. Aucun audit sérieux, aucune évaluation crédible, aucun contrôle suivi de sanction n’a été réalisé au sein de la CEEAC.


Ainsi, sans être une institution choisie par les peuples, la CEEAC n’est d’aucune utilité en Afrique Centrale. Tout au moins son actif servirait utilement à la CEMAC. Et qu’on ne glose pas sur sa reconnaissance par l’UA comme seul CER (communauté économique régionale), l’UA n’y apportant absolument rien en termes d’appui financier dans le budget de la CEEAC. Enfin, il est temps que la démocratie s’installe au sein de cette institution qui à terme, devrait disparaître. Le sommet de Libreville servirait utilement à cela.Les africains du centre n’en seront ni nostalgiques, ni orphelins.

PETIT-LAMBERT OVONO  : ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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