(Agence de presse panafricaine) -La dernière répartition de 154 millions aux artistes qui ont reçu chacun la modique somme de 25000 est à l’origine de la grogne qui risquerait emporter Sam Fan Thomas et le contraindre à la fuite comme Odile Ngaska avant lui, c’est dire que la tutelle du ministère de la culture subira d’ici la fin du mois en cours un sit-in en règle assorti de pancartes révélatrices du mal-être des artistes musiciens qui entendent par ailleurs y camper un bon moment.

Le mouvement a été initié par les têtes couronnées de la musique camerounaise au rang desquelles Ben Decca et bien d’autres qui ont assimilé lesdits droits à de la moquerie à leur endroit, surtout venant d’un artiste musicien en qui ils avaient placé de réels espoirs de redressement de la gestion du droit d’auteur au Cameroun après les atermoiements de ceux qui l’ont précédé dans la gestion collective de leur société civile. En somme, Sam fan Thomas serait simplement en train de restaurer les vieux démons décriés par ses pairs : se contenter de son salaire fixé à la somme de F Cfa 1 million au détriment du relèvement ne serait-ce que substantiel des conditions de vie des sociétaires artistes musiciens. Aussi peut-on comprendre que ses pairs ne lui accordent aucun sursis et encore moins de bénéfice du doute tant ce dernier était au fait de leurs attentes et aspirations au moment de prendre les rênes de leur société civile alors élaguée de plausibles goulots d’étranglement.

Plus grave est certainement la propension qu’il a à multiplier les postes de charges pour ne réserver que la portion congrue à la redistribution sur laquelle les artistes musiciens fondent pourtant leurs revenus et conséquemment la satisfaction de leurs besoins. Et cela, Sam Fan Thomas ne saurait l’ignorer sauf pour lui de faire preuve de mauvaise foi manifeste ce d’autant plus qu’il a été coopté pour la pertinence de ses observations au plus fort du conflit intestin qui minait cette corporation au sortir d’une longue bataille judiciaire qui devrait conséquemment affranchir l’art musical et le prémunir des travers de ceux commis à la gestion du droit d’auteur.

Toutes choses aujourd’hui malheureusement antinomiques si l’on s’en tient aux récriminations de l’un d’entre-eux : « on ne peut pas nous reverser 25000 F Cfa au bout d’une année alors que notre assiette s’est largement étendue et que nous tournons et produisons davantage d’œuvres prisées par le grand public » « est-ce à dire que la musique camerounaise ne vaut plus rien ? », « vous vous rendez compte qu’un artiste comme Ben Decca touche 25000 de droits d’auteur, s’exprime en substance un artiste fortement courroucé.

Par Hermine Yeye App

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here