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comptoir de vente de l’essence

(Agence de presse panafricaine) -Le litre de l’essence de la rue se vend à cinq cents cinquante contre six cent trente FCFA  dans les stations services. L’activité porte du fruit et explique la récurrence des comptoirs de vente du précieux liquide sur une distance inférieure à mil mètres. Plus de dix comptoirs de ventes de l’essence entre le carrefour cité des palmiers et le carrefour du génie militaire dans le troisième arrondissement de la ville de Douala.

 

 

 

L’essence de la rue à Douala a plusieurs provenances : du siphonage des camions citernes en stationnement au parking de la société camerounaise des dépôts pétrolier (SCDP) ici à Mboppi ; l’essence de la rue arrive à Douala aussi par la contre bande dans des bidons en plastiques dans des voitures, des embarcations du Nigéria pour Douala. Un des dépôts de l’essence de contrebande de la capitale économique est le camp Yabassi dans le deuxième arrondissement. Nous confirme une source dans une des chefferies du quartier. La vente de l’essence de la rue est plus accentuée sur la route Japoma ; qui va du camp Yabassi, à Japoma ; aussi du carrefour Ndog Kotti sur l’ancienne route Razel jusqu’au département du Nkam. Les conducteurs de motos taxi sont les principaux clients des vendeurs de l’essence de la rue ; pour des raisons économiques ; nettement moins chère que le carburant vendu dans les stations services. Soit quatre-vingt FCFA. A coté des conducteurs de motos taxis, il y a des chauffeurs de taxis et des chauffeurs des sociétés. «Je vends beaucoup l’essence aux conducteurs de motos taxis ; mais aussi aux chauffeurs de taxis et chauffeurs des sociétés» un vendeur. Les gestionnaires des stations services ressentent cette concurrence déloyale dans les recettes journalières de la vente du carburant «nous arrivons à vendre, mais plus comme avant» ajoute un gestionnaire de station service au point kilométrique dix.

 

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approvisionnement d’un conducteur de moto taxi

La consommation de l’essence de la rue a des effets négatifs sur le bon fonctionnement des moteurs à combustion plus particulièrement les moteurs des motocycles à cause de la mauvaise qualité du produit vendu ; qui provienne soit du mélange avec de l’eau ; ou d’autres corps. «Le mauvais carburant ne s’évapore pas vite et une consommation prolongée de ce liquide endommagerait à coup sûr la moto» explique un mécanicien de motocycle. Les saisies répétées de la police des bidons d’essence de la rue, portent peu de fruit, puisque, une fois les policiers partis ; les vendeurs réinstallent la marchandise. La manipulation de l’essence de la rue par des personnes non qualifiées représente un danger. Les risques d’incendie ne sont fréquent. L’exposition et l’inhalation de l’air qui s’échappe lors de l’approvisionnement dans un engin ou le remplissage des bouteilles en plastiques d’eaux minérales usées ou des jus représentent aussi des risques pour la santé des vendeurs et des consommateurs. La vente de l’essence de la rue est interdite au Cameroun, et nul n’est censé ignorer la loi.

 

 

Par Christophe NYEMECK BEAT (cp) (App)

 

 

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