(Agence de presse panafricaine) -La journée du 24 octobre 2020 restera à jamais gravée dans la mémoire collective comme celle du franchissement du rubicond de la barbarie avec l’assassinat lâche de 07 innocents élèves en l’établissement «Mother Francisca International Bilingual Academy» de Kumba dans la région du Sud-Ouest en conflit ouvert avec le pouvoir depuis quatre ans.
Une tuerie d’autant plus inexplicable que les victimes n’ont aucunement partie liée aux revendications politiques entre partisans d’un retour au fédéralisme et pire une partition pure et simple du pays en deux entités distinctes, quand bien même les adeptes des deux options mentionnées plus haut avaient depuis quelque temps annoncé leur ferme volonté de perturber la rentrée scolaire dans les deux régions anglophones du pays en rétorsion de la marginalisation dont elles sont victimes depuis la Réunification de 1961, obtenue selon eux au forceps par l’ex Cameroun Oriental au détriment du Cameroun Occidental d’alors.
Quand bien même l’état fédéral qui s’en suivit édicta un mode opératoire en termes de partage du pouvoir, celui-ci ne fut jamais appliqué et se mua plutôt en velléité d’annexion des régions anglophones qui ont estimé dès lors que cette assimilation n’a que trop duré, surtout lesdites régions sont plutôt restées à la traîne en matière de développement et davantage d’accession aux postes de responsabilités souveraines, si ce n’est jouer à de la figuration. Des spécificités qui bien évidemment ne sauraient justifier le recours à la violence et pire aux massacres ignobles à mettre à l’actif des groupes armés engendrés par les revendications politiques listées supra. Et c’est pour cette raison que le massacre de Kumba a été unanimement condamné et notamment par le Collectif Africain de lutte contre le radicalisme et le terrorisme (CAL-RT) représenté par le Pr Mondoue Roger qui a par ailleurs saisi cette triste occasion pour non seulement compatir avec les familles éplorées des victimes et interpeller les autorités politiques et administratives pour assurer la sécurité optimale aux populations civiles et singulièrement les jeunes apprenants. Au total, il urge d’œuvrer au retour de la paix dans cette partie du territoire camerounais meurtrie par une guerre atypique assortie de débordements funestes récurrents.
Hermine Yeye pour (App)
