(Agence de presse panafricaine)-Dans les limites territoriales, l’état est incarné par ses représentants .Ceux-ci jouent diversement le rôle régalien global, vis-à-vis des populations concernées. La cohésion nationale est assurée par la sécurisation de celles-ci et des biens. La production, les échanges, la prospérité, et la réduction des inégalités socioéconomiques, s’inscrivent dans la voie démocratique et de l’instauration d’un état de droit.
Les prolongements de la Chute du Mur de Berlin, n’ont pas intégralement éradiqué la précarité massive des couches vulnérables, l’accroissement des écarts de niveaux de vie, et la corruption des élites. L’autorité de l’état ébranlée à maints égards, est traduite sur le terrain par la mise en danger des populations, l’accaparement d’espaces par la force des armes, l’exploitation perverse des richesses nationales, dans la Corne d’Afrique, au Sahel, en Afrique centrale. L’affaiblissement de l’autorité étatique, a favorisé le trafic en tous genres dans les zones livrées au mercantilisme de puissances particulières extérieures.
Les produits illicites et ceux de première nécessité sont distribués suivant les circuits parallèles d’échanges mis en place. L’Afrique est devenue dans une mesure, plaque tournante pour la fourniture de la drogue, entre plusieurs continents. Elle fait, par-ailleurs, l’objet de la piraterie maritime, dans l’océan indien et le golfe atlantique. Les espaces conquis deviennent le terreau nourricier et d’implantation du terrorisme. Les gisements d’hydrocarbures, de métaux précieux, et des pierres précieuses, servent à alimenter l’effort de guerre des rebellions armées, d’organisations criminelles ou une franchise de la nébuleuse djihadiste. Un cocktail explosif constitué dans les arcanes de l’état, vise à anéantir toute présence légale formelle sur le territoire, ainsi pris en otage.
Chronique Jean-Touré Ousman depuis Bamako pour (App)