(Agence de presse panafricaine)-L’Afrique a récemment été marquée sur trois zones géographiques par des évènements électoraux historiques. Dans un trio de contextes différents, se sont illustrés une ex-colonie française en Afrique occidentale, un membre du Commonwealth dans  l’est continental, et une ancienne possession portugaise au centre du continent.

 

 

 

Au Sénégal, trois coalitions venant de naitre, engrangeraient  à qui mieux mieux un nombre élevé de députés à l’Assemblée Nationale. Les manœuvres validées en amont, avaient privé la majorité sortante de sa liste des suppléants, et l’opposition  de celle sur laquelle figuraient ses principaux leaders. Au Kenya, ont été organisées en même temps les législatives et l’élection présidentielle. Ohuru Kenyatta avait soutenu son adversaire d’hier Raila Odinga, au lieu de le faire en faveur du vice-président avec lequel il avait été élu sur le même ticket pour son mandat finissant. La trappe judiciaire a validé  son pari perdu par l’élection de William Ruto qui le remplace à la tête de l’état kenyan. En Angola, le vote des députés a été couplé à celui du président de la république. Ce dernier a été élu en fonction des suffrages exprimés favorables au parti politique ayant recueilli le plus de voix aux législatives. Le M.P.L.A dominant jusqu’alors la scène publique, perdant la capitale, totalisait in extremis 51% des voix  exprimées pour se maintenir au pouvoir.

 

 

Dans les trois scrutins géo-localisés, convergent néanmoins quelques points : la proclamation des résultats issus des élections juridiquement validés, n’a  pas entrainé des troubles post-électoraux ; la majorité sortante ici ou là, a été drastiquement laminée, en raison de la combativité collective des opposants; ceux-ci jusqu’alors réduits à la portion congrue, retrouvés au coude à coude avec leurs adversaires, sont confortés. En raison de sa marge de manœuvres, une force politique facilitait   dans le passé, la reconduction de ses membres en fin de mandat, le maintien de ces derniers au prix de révision de la Loi fondamentale, désignait le successeur qui assurerait les arrières du mandataire partant, entretenait la gabegie, sans mettre un terme à la corruption. Cependant, certains dauphins présumés ont engagé des poursuites contre des chefs d’états auxquels ils ont succédé et leurs proches. Au gré de changement du rapport des forces, l’échiquier national évolue ; la trappe judiciaire monte au créneau dans les arcanes publics.

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