(Agence de presse panafricaine) En ce début d’hivernage, les aléas climatiques imposent aux populations concernées l’accroissement d’efforts pour endiguer les dommages causés par les intempéries, et  sécuriser la production alimentaire. Outre l’affrontement avec les forces régulières nationales respectives, les groupes armés procèdent aux exactions massives, à l’exode forcé de villageois, et à l’isolement d’espaces territoriaux  au Sahel. Le spectre terroriste fait tache d’huile, au-delà de la seule zone des trois frontières, en progressant vers des pays du golfe de Guinée. Les acteurs de la nébuleuse d’extrémistes djihadistes augurent de stratégie nouvelle. Ils procèdent au dynamitage de ponts, rendant, par exemple, difficilement joignables le Burkina Faso et le Mali, à partir du Niger. Barkhane veillant particulièrement au grain, dans une mesure, dissuade les terroristes d’opérer à proximité. Ceux-ci se livrent, de surcroit, au trafic transfrontalier en tous genres. L’autorité d’un état peine à recouvrer sa plénitude dans un cadre démocratique, sur l’ensemble territorial.

 

 

 

 

 

Le putsch survenu au Mali le 20 août 2020, concourait à  recourir aux services de « mercenaires » russes de la société privée Wagner, le retrait des troupes françaises du territoire malien, les sanctions infligées un semestre durant par la CEDEAO, et la mise à jour d’un chronogramme électoral. La Transition fut préalablement fixée à dix-huit mois, avant la mise en place du premier gouvernement civil. Au bout de dix-neuf  mensualités d’exercice, les autorités sous pression interne et de l’environnement international, ont établi la période transitoire sur deux années supplémentaires. Celle-ci se sera étalée au final sur quarante-trois mois. Les sanctions économiques et financières levées, celles visant certaines personnalités ont été maintenues. Le mandat des Nations-Unies de stabilisation arrivé à terme, est prolongé d’un an, sous réserve des conditions émises par la partie malienne. La mission des forces onusiennes est cependant mise à l’épreuve, consécutivement à l’interpellation de quarante-neuf soldats ivoiriens supposés compter parmi ceux de la Minusma, puis le retrait de celle-ci de l’important contingent égyptien. Un coup de théâtre survient  à Kidal, de la part d’ex- rebelles réunis au sein de la C.M.A.

 

 

Les anciens insurgés séparatistes, reprochant aux autorités de la Transition de ne pas donner une suite aux Accords d’Alger, menacent de rompre avec le traité en souffrance depuis sept ans.

          

 

 

   La durabilité du conflit assombrit les perspectives de développement, où les populations sont assiégées par la démultiplication des causes de la précarité qu’elles endurent. A l’aune de  l’hivernage tributaire du dérèglement climatique, la production agricole devient aléatoire. La crise alimentaire qui en résulterait, serait aggravée par l’insécurité généralisée provoquée par la guerre asymétrique menée sur le terrain. Le dédoublement de la menace qui plane au Sahel, essentiellement d’ordre écologique et sécuritaire à la fois, n’est nullement une fatalité. Il émane de l’exploitation  à outrance des ressources naturelles qui pollue l’atmosphère, conduisant au réchauffement climatique menaçant toute vie sur terre ; l’imposture affichée par de puissants groupes d’intérêts, entraine, par-ailleurs, au bras de fer destructeur avec d’autres communautés.

 

Chronique Touré Jean Ousman depuis Niamey 

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