(Agence de presse panafricaine)-Les autorités françaises, effarouchées par l’imposture de la junte qui s’était emparée du pouvoir au Mali, taxaient celle-ci « d’illégitime et d’irresponsable». Elles lui reprochaient de faire fi des règles démocratiques stipulées dans la constitution qui y prévalait. A leur corps défendant, les putschistes multipliaient les gestes souverainistes. Ils eurent recours aux services des « mercenaires » russes de la société privée Wagner, pour combattre la gangrène djihadiste qui sévit une décennie durant, sur leur sol. Les forces françaises opérant sur les lieux  pour la même cause depuis 2013, se replièrent neuf ans plus tard vers d’autres objectifs, sans avoir anéanti le terrorisme en expansion.

 

 

 

Le premier ministre malien Choguel Maiga a fait entendre que la France qui accompagnait son pays pour combattre le terrorisme, l’ « avait lâché en plein vol ». La tribune des Nations-Unies où a été prononcée son allocution, parait la rampe de lancement de surenchères médiatiques et d’incidents  diplomatiques marqués , entre autres, par l’expulsion de l’ambassadeur de France, la remise en cause des accords de défense conclus en 2014, l’interdiction de diffuser les programmes des médias publics RFI et France24 dans l’espace malien, la convocation de Jean-Yves Le Drian par la justice malienne pour « affaire le concernant », la révélation d’un charnier à Gossi, dont la responsabilité est alternativement imputée à un camp… L’état malien a souhaité la convocation du Conseil de Sécurité de l’O.N.U. Il prouverait la violation de l’espace malien par  le survol non autorisé d’avions et de drones français pour espionnage, l’implication de la France dans le soutien aux djihadistes, à qui sont fournis des renseignements, d’armes et de minutions. Le dossier en la matière qui serait présenté par les autorités du Mali, suivrait le cheminement régulier, afin de faire l’objet de discussions au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Quinze membres y siègent, dont ceux qui jouissent du droit de veto. Une résolution envisagée, serait préalablement soumise à leur vote, avant que soit éventuellement enregistré celui de l’Assemblée générale. Le Palais de verre  miroiterait le bouquet final des dénonciations compromettantes, pour boucler la boucle. La procédure conduite à bout, aura un impact psychologique dans les relations qu’entretient l’ex-puissance coloniale avec les composantes de son pré-carré supposé. Le rebondissement est survenu, avant que soit saisi le Conseil de Sécurité pour tabler sur les affirmations accablantes du gouvernement malien. Le chef de l’état du Sénégal jouissant de la proximité avec les deux pays, président de l’Union africaine, s’inclinerait à trouver un modus vivendi qui dissiperait la tension entre  les autorités françaises et celles du Mali

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