(Agence de presse panafricaine) -Depuis le 21 janvier 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’état d’urgence d’une crise sanitaire mondiale sans précédent. Depuis cet instant, les praticiens de la pharmacopée, de la médecine moderne et de la médecine traditionnelle se sont résolument tournés vers la conquête d’un remède miracle pour faire face à la virulence de la pandémie, dont les victimes se chiffrent aujourd’hui par centaines de milliers de personnes infectées, suspectées et décédées. Ainsi, la crise actuelle doit nous permettre de repenser nos rapports pour une médecine plus curative que préventive comme c’est le cas présentement. Aussi, la peur médiatisée du coronavirus se répand plus vite que le véritable coronavirus.

 

 

Malgré la lutte planétaire contre le Coronavirus, aucun remède trouvé n’a fait l’unanimité au sein de  la communauté scientifique. Seule la Chloroquine fait déjà l’objet de d’expérimentation dans le traitement et les résultats sont assez significatifs en France. Médicament proposé par le Professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection de Marseille (France), la Chloroquine a d’abord été controversé avant de finalement rejoindre les traitements candidats à la lutte contre le Covid-19, dans un essai clinique nommé « Discovery ». Il a été conduit le 22 mars 2020 par un consortium multidisciplinaire, réunissant plusieurs groupes de recherche français.

 

Face aux pays de l’Occident qui n’arrivent toujours pas à s’accorder sur un remède définitif, malgré l’exclusivité tant recherchée, le domaine de la pharmacopée au travers des plantes médicinales peut très bien être une alternative complémentaire à la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Dans les pays en voie de développement, 75 à 80 % des populations dépendent étroitement de la médecine traditionnelle et plus spécifiquement des préparations à base de plantes médicinales locales. C’est fort de cette expertise avérée que l’OMS a sollicité la médecine traditionnelle pour un traitement contre le Coronavirus depuis le 21 mars 2020. Selon la définition officielle de l’OMS, la médecine traditionnelle « se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicinales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels ». Ainsi donc ces pratiques et méthodes ont pour seul but de recouvrir la santé de l’être humain, ce qui est actuellement recherché par les malades et infectés du Covid-19.

 

Malheureusement, les praticiens des médecines traditionnelles restent actuellement attentistes des futurs remèdes proposés par les pays de l’Occident. Connaissant le niveau curatif des médecines ancestrales de par le monde (notamment africaines), il semble pourtant évident que les tradipracticiens des médecines multimillénaires pour la plupart ont plus de chance de trouver un remède efficace contre le Covid-19, à travers par exemple la Tabernanthe iboga, l’Apirivirine, l’Artémisia et bien d’autres plantes médicinales : C’est le pouvoir des plantes enrichie par la science. C’est en effet la violence symbolique de la culture occidentale qui est la cause de la délégitimation des usages et savoir-faire ancestraux. Aussi, les enjeux actuels sont énormes pour passer à côté de cette opportunité de valoriser la sapience traditionnelle par la guérison du Covid-19 car, les chercheurs occidentaux et asiatiques s’activent pour trouver un vaccin. Toutefois, la pandémie de Covid-19 confronte de plein fouet le monde scientifique au défi des maladies émergentes et impose l’urgence absolue aux chercheurs, soumis à une très intense pression médiatique, politique et sociétale. Et même si un remède venait à être trouvé, il faudra répondre préalablement à la question suivante : comment démontrer l’efficacité d’un traitement ?

 


Dr. Franck Elmer Essono Edoh

Sociologue et Consultant indépendant en développement des territoires

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