(Agence de presse panafricaine) -Avec les confinements décidés par les états pour contenir la propagation de la pandémie, l’Unesco s’inquiète de ce que les programmes éducatifs ne soient plus assurés comme il se doit, eu égard au fait que de centaines de millions d’enfants et de jeunes gens – soit environ la moitié de la population mondiale d’âge scolaire – n’aient plus accès à leurs établissements d’enseignement, la fermeture des écoles et universités ayant été instaurée au plan national dans 102 pays, au plan local dans 11 autres. Le nombre d’individus concernés a ainsi plus que doublé en seulement quatre jours, alors que d’autres décisions de même nature sont attendues.

 

De l’avis de nombreux experts en matière éducative, il s’est agi de décisions plutôt hâtives, tant lesdites fermetures d’écoles et d’universités représentent un défi sans précédent pour le secteur de l’éducation. Ce d’autant plus que de nombreux pays du monde y ont trouvé un alibi pour combler le vide en matière de solutions d’enseignement à distance. Or, celles-ci vont des alternatives à la pointe de la technologie – tels que les cours en direct par visioconférence – aux alternatives plus classiques comme les programmes éducatifs à la télévision ou à la radio.

Pour ce faire, l’Unesco a créé un groupe de travail COVID-19 chargé de fournir des conseils et une assistance technique aux gouvernements qui s’efforcent de dispenser un enseignement aux élèves temporairement déscolarisés.

 

Nécessaire clairvoyance

On ne saurait surestimer les effets négatifs des fermetures d’écoles. L’UNESCO a dressé une liste d’impacts, dont beaucoup dépassent le secteur de l’éducation, pour aider les pays à anticiper et à atténuer les problèmes. De plus, une telle option induit des coûts économiques élevés. Les parents qui travaillent sont plus susceptibles de s’absenter de leur emploi pour s’occuper de leurs enfants lorsque les écoles ferment. Il en résulte une perte de revenus et une baisse de la productivité davantage préjudiciable pour les pays à revenus intermédiaires et faibles. Au total, il s’agit d’une pression accrue sur les écoles et les systèmes scolaires qui restent ouverts. Les fermetures d’écoles localisées font peser un fardeau sur les écoles car les parents et les fonctionnaires redirigent les enfants vers les écoles qui sont ouvertes. Il s’en suit dès lors une augmentation des taux d’abandon scolaire. Il peut s’avérer difficile de faire en sorte que les enfants et les jeunes retournent et restent à l’école lorsque les écoles rouvrent après les fermetures, ce qui est particulièrement vrai pour les fermetures prolongées. Davantage d’isolement social : Les écoles sont des centres d’activité sociale et d’interaction humaine. Lorsque les écoles ferment, de nombreux enfants et jeunes ne bénéficient pas des contacts sociaux qui sont essentiels à l’apprentissage et au développement. Toutes choses que redoute l’Unesco qui croit les atténuer au travers de l’enseignement à distance qui recrée la socialisation des apprenants tout en maintenant la responsabilité parentale mise à mal par ces fermetures hâtives.

Hermine Yeye pour (App)

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