(Agence de presse panafricaine)-C’était au cours de sa soutenance de mémoire du master recherche en développement durable, à la Chaire Unesco de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le 7 octobre 2021.

 

 

« L’impact des énergies renouvelables sur le développement durable : cas de l’énergie solaire dans les bâtiments », c’est le thème développé par le candidat Jean-Pierre Kouam le 7 octobre 2021 au cours de la soutenance de mémoire du master recherche en développement durable ; le postulant étant déjà titulaire d’un master professionnel en maintenance et gestion des systèmes frigorifiques et thermiques. Rappelons que dans le cadre des objectifs du développement durables (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015, ce thème fait partie de l’ODD 7 qui stipule qu’il faut « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » La Côte d’ivoire ayant signé et ratifié les accords visant les atteintes de ces ODD, Jean-Pierre Kouam recommande que le pays s’engage à favoriser l’installation dans les ménages de l’énergie solaire, car diverses opportunités y sont liées, à savoir : lutter contre le changement climatique bien sûr, mais aussi développer les emplois, les logements, les connexions, la sécurité, la production de nourriture, etc. En somme, une aubaine qui va transformer les vies, les économies et la planète, de manière positive.

 

La promotion de l’utilisation de l’énergie solaire est vitale pour la Côte d’Ivoire
Cadre de l’entreprise Bouygues depuis 11 ans, ingénieur en énergétique, Jean-Pierre Kouam a eu comme encadreur au cours de ses recherches le Dr Désiré Assoi Yapi, maitre des conférences, enseignant-chercheur à l’Université Nangui Abrogoua. Pendant un quart d’heure, il a exposé le fruit de ses recherches au jury, dont les membres étaient le Pr Emeruwa Edjilkémé (président du jury), le Dr Kambiré Bébé (examinateur) et son encadreur. Ainsi donc, de juillet 2020 à mai 2021, le postulant a mené des recherches dans les zones de Cocody, Bingerville et Abobo Baoulé. « Quels sont les facteurs explicatifs de la faible utilisation de l’énergie solaire dans le district d’Abidjan ? », était la question générale posée aux personnes rencontrées. « En ce qui concerne les techniques de recueil des données, elles ont concerné l’étude documentaire, l’observation, le questionnaire et l’entretien. Les données collectées ont fait l’objet d’une analyse mixte combinant les aspects qualitatifs et quantitatifs », a indiqué le postulant. Au total, 384 ménages représentant les zones ciblées, ont été associés à l’échantillonnage de l’étude, ainsi que 13 entreprises exerçant dans le domaine de l’énergie solaire. Huit institutions ont complété cet échantillonnage. Il en ressort encore que seulement 8% des personnes vivant dans ces zones, consomment de l’énergie solaire ; ce qui explique une dépendance à la production d’électricité au moyen de gaz naturel (1320MW) et d’énergie hydraulique (879 MW) et une augmentation sans cesse croissante de la demande en énergie.

 

Des personnes interrogées, 42 % d’entre elles ne sont pas informées au sujet de l’énergie solaire ; par contre 90% des personnes rencontrées, ont déjà entendu parler de l’énergie solaire. Pourtant, souligne l’ingénieur en énergétique, « le potentiel solaire de 2 à 6kWh/m²/jour est non exploité ». Il pointe aussi du doigt « l’absence du cadre règlementaire et des statistiques dans le domaine solaire et une faible présence des équipements solaires dans le district d’Abidjan » Un autre problème se pose, assez important, c’est celui du « personnel non qualifié pour faire face à l’énergie solaire. » C’est la raison pour laquelle plusieurs recommandations ont été émises. « Favoriser les investissements dans le secteur de l’énergie solaire ; améliorer la formation, la recherche et développement dans le secteur de l’énergie solaire ; initier des campagnes de sensibilisation ; accélérer la mise en œuvre du cadre règlementaire », a plaidé Jean-Pierre Kouam.

 

A la suite des échanges très fructueux entre le candidat et les membres du jury, il y a lieu de retenir que la promotion de l’utilisation de l’énergie solaire est vitale pour la Côte d’Ivoire. Le Dr Désiré Assoi Yapi abondera dans le même sens, en soulignant la nécessité « d’intégrer l’énergie solaire à nos modes de vie, afin de lutter contre le changement climatique » C’est au président du jury qu’est revenu le dernier mot, après une concertation avec ses collègues, il a déclaré que le candidat Jean-Pierre Kouam avait obtenu au final la mention « Très bien ».

 

 

Serge Hengoup, (cp ), pour App

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