(Agence de presse panafricaine) -C’est la principale résolution prise à l’issue des travaux de la deuxième session de plein droit du Conseil Electoral, organisés à Yaoundé le 29 Novembre dernier.
Au cours des assises, Enow Abrams Egbe président du Conseil Electoral s’est appuyé sur les textes du Code Electoral, relatifs aux travaux d’examen et de validation des candidatures transmises par la Direction Générale des Elections, tel qu’il ressort des dispositions des articles 164 à 167 ( Les candidatures font l’objet, dans les quinze jours suivant le convocation du corps électoral, d’une déclaration en triple exemplaire, revêtue des signatures légalisées des candidats…Les dispositions des articles 125, 126, 127, 128, 129, 139, 131 de la présente loi relatives aux déclarations de candidature, aux contestations, aux réclamations encas de rejet ou d’acceptation d’une candidature, ainsi qu’à celle portant sur la couleur, le sigle ou le symbole adopté par un candidat ou une liste de candidats, s’appliquent à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale… ».
Et les articles 181 à 184 de la loi portant Code électoral (Les candidatures font l’objet, dans les quinze jours suivant le convocation du corps électoral, d’une déclaration en triple exemplaire, revêtue des signatures légalisées des candidats, auprès du démembrement communal d’Elections Cameroun …N’est pas recevable, toute liste incomplète, non accompagnée des pièces et indications visées par la présente loi – Comportant des candidats non membres du parti politique concerné… ».
Inquiétude des parties politiques, quant à cette deuxième disposition de la loi électorale
Alors que certaines formations politique ont résolu de ne pas prendre part au scrutin du 09 Février 2020, parce que « ce code électoral est taillé à la seule mesure du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais », en plus des autres revendications telles que le contexte sécuritaire dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, d’autres, à l’instar du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, demande à Elections Cameroon, de tenir compte des difficultés rencontrées sur le terrain, pendant qu’il fallait composer les dossiers.
Selon
Anne Feconde Noah, Porte Parole de Cabral Libii : « Si le conseil
constitutionnel n’admet pas de nouveaux dossiers, c’est injuste et sans
intérêt, c’est une autre façon de persécuter les opposants disposés à prendre
part aux élections…Le problème ne se limite pas à compléter les dossiers
introduits. Les partis d’opposition ont des dossiers non introduits parce que
les élus et sous-préfets (la plus part) ont refusé de signer une partie des
pièces.
La solution serait donc de regarder les dates des pièces existantes pour
s’assurer que le dossier a été initié dans la période des 15 jours… ».
Elle ajoute, en pointant un doigt accusateur vers les adeptes du «centralisme » : « Si malgré toutes les crises qui secouent notre pays, les partisans du parti au pouvoir ne comprennent pas qu’ils sont obligés de se séparer des avantages injustifiés dont ils ont bénéficié pendant toutes ces années et d’agir avec un minimum de justice, alors ils manquent cruellement de sagesse… ».
C’est la raison pour laquelle : «Nous demandons respectueusement au conseil constitutionnel qui décidera en dernier ressort, de se mettre au dessus de la mêlée et de résoudre ce problème de façon juste et équitable, en admettant tous les dossiers dont il sera démontré qu’au moins l’une des pièces a été établie dans la période des 15 jours… ».
Cette demande va t- elle prospérer ? Lorsqu’on sait que la précédente n’a pas été prise en compte. Cependant, le double scrutin de Février 2020, est une étape importante pour la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion sociale au Cameroun, alors, Elections Cameroon se doit d’agir en se conformant à cette autre loi qui, même si elle n’est pas inscrite dans le code électoral, va accorder l’égalité des chances à toux ceux qui veulent prendre part à la compétition.
Par Ricci Eyock App