(Agence de presse panafricaine) Le Dr Sandrine Mariella Beyendi Loudit épouse Essono, est agronome et titulaire d’un doctorat en sciences agronomiques et ingénierie biologique. Elle est également détentrice d’un master en protection des cultures tropicales et subtropicales.
Elle est responsable du programme de protection des végétaux et de gestion des pesticides au sein de l’institut de recherche agronomiques et forestière. En sa qualité d’expert international en entomologie et en protection des végétaux, Dr Sandrine Mariella Bayendi, conduit une équipe qu’elle a formé sur un projet de recherche sur la gestion intégrée de la légionnaire d’automne au Gabon, grâce au financement de l’organisation Sud-coréen KAFACI. Elle nous entretient ici sur l’utilisation des pesticides par des cultivateurs, car en cas de mauvaise utilisation, ils peuvent être une dangerosité pour les consommateurs.
APP : C’est quoi le PPV-GP et son rôle ?
Dr Sandrine : Le Programme de Protection des Végétaux et Gestion des Pesticides (PPV-GP) est un jeune programme spécialisé de l’Institut de Recherches Agronomique et Forestière (IRAF) qui rentre dans l’axe stratégique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il est l’un des programmes nés d’un travail de redynamisation de l’IRAF qui a vu la participation de tous les chercheurs.S
on rôle est de répondre aux nombreuses préoccupations des producteurs en matière de qualité sanitaire des plantes cultivées et des plantes ornementales. Le rôle du PPV-GP est également l’accompagnement des producteurs dans l’utilisation des différentes méthodes de lutte contre les bio agresseurs essentiellement dans la gestion des produits phytopharmaceutiques sur le plan des recherches scientifiques. L’exécution de ce vaste chantier devrait se faire avec la participation effective des services de protection des végétaux du Ministère en charge de l’Agriculture.
Il convient d’indiquer que les objectifs assignés aux chercheurs de ce programme portent notamment sur : l’identification et l’étude des bios agresseurs des plantes cultivées, des arbres et des arbustes d’intérêt ainsi que leurs interactions dans l’environnement ; la proposition des méthodes de gestion intégrée contre les bios agresseurs ; la gestion des pesticides.
APP: Depuis sa création, quelles sont les actions que vous avez menées ?
Dr Sandrine : Depuis sa création il y a deux ans déjà, les actions à mettre à l’actif du PPV-GP sont notamment : La conduite du projet sur 5 ans (2020-2024) : « la gestion intégrée de la légionnaire d’automne Spodoptera frugiperda au Gabon ». Ce dernier a été financé par Korea-Africa Food & Agriculture Cooperation Initiative (KAFACI). Il s’agit d’un organisme de coopération intergouvernemental et multilatéral sud-coréen qui vise à améliorer la production alimentaire à travers un accompagnement technique et financier sur des projets de recherche développement des pays africains. Sur ce plan, nous menons des recherches aussi bien sur la biologie et les dégâts occasionnés que sur l’identification des ennemis naturels de cette chenille invasive qui s’attaque au maïs. L’objectif à terme sera de proposer une méthode de lutte adaptée aux conditions du Gabon ;
La participation active pour la signature en 2021 d’une convention de collaboration scientifique et technique entre le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CENAREST) et Comité Inter-Etats des Pesticides. En effet, l’exécution de cette convention conduira à un partenariat bénéfique pour les chercheurs du PPV-GP en raison notamment du renforcement des capacités et des échanges scientifiques dont ils tireront profit ; L’encadrement des étudiants en Master et licence des établissements supérieurs sur les thématiques en rapport avec la gestion des pesticides. Il s’agit des établissements suivants : l’Institut National Supérieur d’Agronomie et de Biotechnologies (INSAB) au Gabon, l’Ecole Normale Supérieur (ENS) du