GABON: Le collectif «Appel à agir» exige une expertise médicale d'Ali Bongo - Agence de presse panafricaine

GABON: Le collectif «Appel à agir» exige une expertise médicale d’Ali Bongo

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Après 5 mois d’absence pour cause de maladie, le président gabonais Ali Bongo a regagné Libreville, le samedi 23 mars dernier. Malgré ce retour « triomphal », que l’opposition trouve peu convaincant, celle-ci insiste toujours sur la déclaration de la vacance du pouvoir. C’est ainsi que le collectif «Appel à agir » entend déposer un recours en référé, pour demander au juge de désigner un médecin pour une expertise médicale sur l’état de santé du président.

Depuis son retour au pays, le président Ali Bongo Ondimba a effectué quelques actes amplement médiatisés, pour tenter de démontrer qu’il respire la forme. C’est ainsi qu’il a reçu les présidents des différentes institutions gabonaises, les leaders religieux,  et a surtout réactivé ses comptes sur Twitter et Facebook pour donner l’impression qu’il est au travail. Malheureusement, c’est à travers une voix, à peine audible, qu’il s’est adressé à ses compatriotes sur les réseaux sociaux: « C’est avec une volonté et une énergie décuplées que je poursuis ma mission au service de notre pays. Une nouvelle étape du septennat s’ouvre », a-t-il déclaré.

Toutes choses qui ont révolté l’opposition, et surtout le Collectif «Appel à agir», regroupant 10 personnalités politiques de l’opposition, syndicales, et de la société civile, comme Marc Ona de « Tournons la page », l’universitaire Noël Boudzanga… qui, à travers un communiqué a exprimé sa position. «Nous n’avons jamais demandé une preuve de vie. Nous avons demandé la constatation de la vacance du pouvoir. Nous avons affirmé qu’Ali Bongo n’est plus en capacité d’assumer les charges inhérentes à la fonction de président de la République. Les images de son arrivée renforcent notre conviction», peut-on y lire. Selon les signataires, que sont Placide Aubiang Nzeh, Noël Bertrand Boundzanga, Elza-Ritchuelle Boukandou, Franck Ndjimbi, Nicolas Nguema, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Anges Kevin Nzigou, Marc Ona Essangui, les honorables Edgard Owono et Maxime Minault Zima Ebeyard,  « Ali Bongo n’est plus en capacité d’assumer les charges inhérentes à la fonction de président de la République ».

Pour eux,  les images d’un Ali Bongo Ondimba « affaibli » devant le parvis de l’aéroport Léon Mba de Libreville n’a fait que « renforcer leur conviction » sur la nécessité de déclencher la vacance du pouvoir. « Chacun a pu constater qu’il ne s’est pas exprimé. Or, après une si longue absence, sa prise de parole est fortement attendue. Le peuple gabonais est en droit d’exiger des clarifications. Ce mutisme entretenu pose la question de ses réelles capacités cognitives », indique le communiqué. « Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas qui dirige le Gabon ; mais ceux qui sont aux commandes n’en ont ni la qualité ni le mandat », s’inquiète un autre membre du collectif.

A en croire ledit communiqué, les personnalités qui ont décidé du retour du chef de l’Etat n’avaient qu’un seul dessein, celui d’éteindre la projection du 31 mars prochain. Mais, « Mal leur en a pris parce que, à l’évidence, Ali Bongo est sérieusement diminué. Il n’est donc plus le maître du jeu institutionnel ». En clair, «Ali Bongo n’est plus le maître du jeu institutionnel», il «n’est plus capable d’assumer les charges inhérentes à ses fonctions de président de la République».

C’est fort de ce constat que le Collectif a réitéré sa demande de constatation de la vacance du pouvoir. « Nous saisirons les instances compétentes pour exiger une expertise médicale. Dès lundi, nous déposerons une demande en référé devant le président du tribunal. Nous saisirons aussi la Cour constitutionnelle pour exiger la mise en œuvre de l’article 92 de sa loi organique», a conclu le communiqué. « Nous voulons savoir si Ali Bongo a toutes ses facultés intellectuelles et si elles sont diminuées, nous voulons savoir s’il est apte à assumer ses fonctions de chef d’Etat. Avec une expertise médicale, nous serons définitivement fixés », déclare Me Anges Nzigou, avocat et membre du Collectif « Appel à agir ». par Mary Ngom App


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