(Agence de presse panafricaine)-Très critiqué par sa gestion de la capitale provinciale du Woleu-Ntem, le maire d’Oyem Christian Abessolo Menguey a échappé bel et bien à la destitution lors de la session ordinaire qui s’est tenue le 1er février 2020 à l’hôtel de ville d’Oyem.

 

 

 

Un fait inédit s’est produit lors de la session ordinaire du conseil municipal de la commune d’Oyem, où l’édile de cette ville a eu du feu dans les mains, car après lecture de l’ordre du jour, Florentin Mba Mengue conseiller municipal de l’union nationale va solliciter l’introduction d’une motion censure dans le programme. Cette idée du conseiller de l’opposition semblait avoir l’assentiment d’une grande partie des conseillers municipaux (majorité et opposition).

 

Du coup, Fulbert Meye, lui aussi conseiller municipal de l’union nationale, prend la parole en contrecarrant son collègue. Pour lui, le maire est à la fin de son mandat et qu’il est mieux que le débat soit centré sur les projets de développement d’Oyem, que de s’attarder sur un projet de destitution qui prendra du temps.

 

Ce fait marquant a fait réagir plusieurs oyemois, c’est le cas de cet instituteur principal et militant du PDG : « Nous sommes très déçu par le maire. Notre commune ne ressemble plus à rien, alors que lors de la campagne, nous avons dit aux populations qu’il faut donner la mairie au parti au pouvoir pour bénéficier des bienfaits du président de la république. C’est sur cette base qu’on a été élu. L’opposition a géré la mairie avec au maximum cinq cent mille de budget, mais notre élu grâce à son statut de maire pdgiste, le budget de la mairie avoisine un milliard depuis son arrivée. Où va cet argent ? Nous avons l’impression que le maire finance plus sa communication pour avoir une cote de popularité, au lieu de dépenser pour faire rayonner Oyem. Et je dis cette demande de destitution formulée ne peut étonner personne. Dans tout ça, c’est le parti qui est mis en mal pour les prochaines échéances ».

 

Jacqueline Obone, commerçante au marché Tougou-tougou, dit ne pas se reconnaître en ce maire. « Lors des élections locales, nous avions voté Prosper Abessolo Mengue parce que c’est lui qui vit avec nous ici au village et il connaît des vrais problèmes d’Oyem. Le jour qu’on avait voté le maire, quand j’avais entendu que le maire c’est Abessolo Mengue, j’avais dansé en croyant que c’était Prosper, c’est le lendemain qu’on me notifie que c’est plutôt Christian Abessolo Menguey. J’ai posé la question, d’où il vient pour être maire d’Oyem ? Et voilà ce qu’il a fait d’Oyem, à la radio Oyem, on entend que les fêtes des maires et sur le terrain rien. Le PDG nous a de nouveau menti ».

 

Ayant décidé à la grande surprise au point qu’il a fallu une décision de la Cour constitutionnelle mi-décembre pour autoriser sa convocation aujourd’hui. Le bureau provisoire mis en place après la chute de Jeanine Mabunda, a formellement été autorisé à la convoquer, sans attendre la session ordinaire prévue en mars.

 

Ce fait est un signal fort pour le maire d’Oyem qui doit désormais quadrupler les efforts pour faire oublier son successeur Vincent Essono Mengue, qui a marqué les esprits des Oyemois en particulier et des gabonais en général.

 

 

 

Ulrich Corso SIMA Ella, correspondant (App) Gabon

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