(Agence de presse panafricaine)-Malgré les visites effectuées par le ministre de la santé dans les différentes structures hospitalières de la commune de Libreville afin de rassurer les patients par rapport à l’annonce faite par le syndicat des médecins du Gabon, cette sortie du ministre n’a pas influencé la position des médecins .
La grève entamée depuis la semaine dernière par les médecins des structures hospitalières publiques est encore de rigueur. Dans la matinée du lundi matin 09 mai 2022, plusieurs patients qui présentaient les cartes d’assurance Cnamgs, étaient refusées par les médecins qui réclament le règlement des primes de garde et de soin qui sont payées à base du quota de prélèvement sur les assurés. L’autre point de revendication, est l’amélioration des conditions de travail.
Les problèmes que posent ces agents de santé publique sont tout à fait fondés. Malheureusement, face au manque de respect des engagements, c’est la population lambda qui en paie les frais comme l’exprime ici Genevieve Koumba, parente d’une malade. << Ma mère est arrivée à l’hôpital général ce lundi matin dans un état critique, les médecins nous ont clairement dit qu’ils ne prenaient pas la Cnamgs. Nous étions obligés de nous rendre à la clinique Chambrier, qui prend aussi les assurances, malheureusement avec l’assurance, les prix ne sont pas les mêmes. Face à l’état de santé de la mère, nous étions obligés d’accepter l’hospitalisation en urgence. Le médecin a fait un bon de sang car il fallait transfuser en urgence maman. arriver au centre national de transfusion sanguine pour l’achat des poches de sang, les documents Cnamgs que nous avons présentés, ont été rejetés, on a dû payer 40.000 frs pour une seule poche au lieu de 25.000 frs avec l’assurance. C’est tout simplement triste >>.
Le protocole d’accord qui lie la Cnamgs et l’Etat gabonais responsables des hôpitaux et de cette maison d’assurance maladie, aide énormément une frange de la population, mais connaît des insuffisances dans son mode de fonctionnement. Même sans grève, les assurés sont omis dans la prise en charge par le personnel de santé qui privilégie les non-assurés.
Ulrich Corso SIMA ELLA, correspondant App Gabon
