(Agence de presse panafricaine) -L’arrestation des militants du parti démocratique gabonais (PDG) devient récurrent ces cinq dernières années, une situation qui donne un regard diffère à l’endroit du parti au pouvoir.
Le Gabon est toujours cité par les ONG internationales parmi les pays où la malgouvernance a fait son lit, après un premier mandat du président de la République, avec des résultats économiques positifs, sans que les populations en bénéficient. Ali Bongo avait lui-même reconnu lors du dernier congrès extraordinaire du PDG , l’échec de ses premiers sept ans à la tête du Gabon. Il avait ainsi rassuré les populations de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille pour ce second mandat qui s’achève en 2023. Mais au lieu de s’y atteler, le second mandat du président gabonais s’est plutôt transformé en vaste champ de détournements massifs des fonds et un champ de règlements de compte. Les ministres, les directeurs généraux, les élus, les hauts fonctionnaires sont visés chaque jour par la justice gabonaise pour un seul motif : Détournement des deniers publics et blanchiment des capitaux. Le dernier, à être mis aux arrêts, c’est le maire de la capitale gabonaise Léandre Zue, un soutien du président Ali Bongo, membre influent du parti au pouvoir et allié de l’ex-Directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga qui se trouve également en prison pour les mêmes motifs.
Une situation qui en dit long sur le laxisme présidentiel à défaut pour ce dernier se servir simplement de paravent à toutes ces personnalités interpellées au motif de détournement de deniers publics ou de ce qui en tient lieu. Surtout qu’au Gabon aucun, détournement n’est évalué à moins d’un milliard de francs, pendant ce temps le gouvernement trouve du mal à financer ses actions en multipliant les emprunts auprès de partenaires internationaux et du marché financier sous régional. Dès lors les multiples arrestations des proches du président de la République, viennent non seulement ternir l’image du pouvoir gabonais très critiqué par les citoyens mais en sus faire de ce pays un véritable contre-exemple en matière de gouvernance et de transparence qui de surcroît n’arrive pas à joindre les deux bouts.
Ulrich Corso Sima correspondant Gabon