Gabon: Reprise en mains d’Ali Bongo – Agence de presse panafricaine

Gabon: Reprise en mains d’Ali Bongo

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Depuis son hospitalisation le 24 octobre, Ali Bongo n’a pas été vu publiquement. Mais, le président Ali Bongo est rentré à Libreville au Gabon où dans la nuit de lundi à mardi et a assisté à la prestation de serment du gouvernement nommé samedi. Il était auparavant en convalescence à Rabat au Maroc. Son retour intervient huit jours après une tentative de putsch qui a fort heureusement tourné court.

Après deux mois et demi d’absence, le voilà de retour. Le président Ali Bongo est rentré au Gabon. Il poursuivait sa convalescence à Rabat au Maroc après plusieurs semaines passées à l’hôpital de Riyad, en Arabie saoudite. Ce retour intervient huit jours après un coup de force. Les 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais ont prêté serment mardi 15 janvier au palais présidentiel de Libreville devant le chef de l’État. Interrogée par l’AFP, la présidence n’a pas confirmé si ce retour était définitif, ou si Ali Bongo repartirait à Rabat pour y poursuivre sa convalescence.

Supputations politiciennes

La presse n’a pas pu accéder à la salle de prestation de serment du gouvernement nommé samedi 12 janvier, et la cérémonie n’était pas retransmise sur les médias d’État. Des images officielles du président devraient être diffusées dans la journée. La prestation de serment devait être suivie d’un Conseil des ministres, le premier à être présidé par le chef de l’État depuis fin octobre. Mais celui-ci a été annulé sans raison avancée. Toutefois ce retour est venu rassurer ses partisans à l’instar de Nanette Longa-Makinda, la porte parole du gouvernement, pour qui : “C’était très émouvant de le voir, je n’ai pas d’autres mots”, a-t-elle déclaré. Alors que pour d’autres, “Il lui faudra certainement quelques mois pour recouvrer la plénitude de ses aptitudes physiques, c’est sûr”. Néanmoins, de nombreuses critiques se sont élevées de certains opposants doutant de la communication officielle sur l’état de santé d’Ali Bongo. L’opposition n’a pas hésité à remettre en cause la version officielle, certains allant jusqu’à affirmer que le président gabonais était décédé. Il a fallu plusieurs semaines avant que les autorités ne reconnaissent qu’il avait fait un accident vasculaire cérébral, et plusieurs mois avant que des images de ce dernier ne soient diffusées. une chose est certaine, ce n’était ni un sosie, ni un hologramme, mais bien Ali Bongo Ondimba himself. Surtout que la période d’absence d’Ali Bongo, 59 ans et au pouvoir depuis 2009, s’est accompagnée de troubles politiques quasi inédits dans ce pays d’Afrique centrale d’1,8 million d’habitants. Pour la présidence, “il n’y a plus de débat sur la vacance du pouvoir”, une formule reprise par plusieurs ministres devant la presse après la prestation de serment. Le 7 janvier, une brève tentative de putsch – la deuxième de l’histoire du pays – a eu lieu à Libreville.

Reprise en mains

Le chef du commando qui mené une tentative de coup d’Etat lundi à Libreville a été arrêté et deux autres membres de son commando ont été arrêtés, a annoncé la présidence gabonaise. Le chef du groupe, qui a lancé l’appel au soulèvement à la radio, “a été arrêté”, selon la présidence qui affirme dans un communiqué que “la situation est sous contrôle”. Les forces de sécurité ont “pris le bâtiment (de la radio) d’assaut, abattu deux membres du commando et libéré les otages”, selon le communiqué. Les six membres du commando, après avoir “neutralisé” les gendarmes devant la radio-télévision d’Etat, ont “intercepté et séquestré cinq journalistes et techniciens” et lu leur communiqué, a précisé la présidence. Le porte-parole du gouvernement avait fait état auparavant d’un commando de 5 personnes, dont 4 avaient été arrêtées et le cinquième était en fuite. “Toute récupération de cette tentative de coup de force témoignerait d’une volonté d’instrumentaliser l’opinion”, souligne la présidence gabonaise. Ainsi, “Le calme est revenu, la situation est sous contrôle”, a dit le porte-parole gouvernemental  qui a ajouté que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, “quatre ont été arrêtés, un est en fuite”. Les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l’ordre, a-t-il ajouté.


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