(Agence de presse panafricaine)-Katulanya Isu Déo, initiateur et directeur général de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit du Congo (MECRECO) a été traduit en justice et a vu la gestion de son institution confiée à la Banque Centrale du Congo (BCC) depuis 2016, confirmant ainsi la désastreuse situation dans laquelle la gestion calamiteuse de son promoteur a plongé cet établissement de microfinance. Mais depuis lors, bénéficiant très certainement de protections politiques occultes l’homme croit pouvoir narguer ses victimes

 

Le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui le poursuivait sous RMP. 1192/PG 023/a/KAD, mettait sur son dos l’infraction d’abus de confiance et de détournement des fonds mis à sa disposition par les clients. «En l’espèce, avoir, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, ville de ce nom et capitale de la République Démocratique du Congo, sans préjudice de date plus précise, mais au courant de l’année 2016, période non encore couverte par le délai de prescription de l’action publique, frauduleusement dissipé au préjudice des membres de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit du Congo, en sigle ‘’MECRECO’’ qui en étaient propriétairesla somme globale de 790.000USD qui ne lui avait été remise, en sa qualité de Directeur Général de la MECRECO, qu’à la condition de la rendre. Faits prévus et punis par l’article 95 du CPLII», peut-on lire dans la requête de fixation d’audience du 11 décembre 2019 émanant de l’avocat général Mbenza Lusala Bonaventure, réclamant la fixation de l’affaire en audience auprès du président du Tribunal de Paix de Kinshasa-Gombe. Dans cette affaire, le jugement rendu par ce Tripaix de Kinshasa-Gombe à l’audience du 29 mars 2020 stipule : «… le Tribunal dira établie en fait comme en droit l’infraction d’abus de confiance mise à contre Katulanya Isu Déo, et par conséquent, le renverra à des fins de poursuites judiciaires …», lit-on aussi dans ce jugement rendu par Muswamba Kalamba Lillie, présidente de chambre, Katshioko Lubobo Mao et Liboko Lando Peter, juges avec le concours de Nyami Nyami Richard, officier du Ministère public et l’assistance de Kofi Nkuba Sandra, greffier du siège.

 

Collisions politiques malveillantes

Avec ce jugement du Tripaix de Kinshasa-Gombe qui n’a jamais été interjeté en appel par le Ministère public et que le délai fixé pour le faire est largement dépassé, il est juridiquement clair que cette affaire est pratiquement et complètement close. Mais seulement la Banque Centrale du Congo (BCC) devra avoir des migraines parce qu’avec ce jugement à l’encontre de monsieur Katulanya, la BCC risque une lourde condamnation pour dénonciation calomnieuse, ne serait-ce qu’à en juger par les manœuvres mises en branle par Déo Katulanya. Mais pour tempérer la portée desdites manœuvres, un audit de l’Inspection Générale des Finances est recommandé d’autant plus qu’on apprend que près de 3 millions USD ont été injectés par la BCC pour le redressement de la MECRECO et que la gestion du Comité d’Administration Provisoire (CAP) institué par la BCC, a été calamiteuse. Celui-ci qui a échoué sa mission, s’est malheureusement illustré par le licenciement des agents de cette coopérative d’épargne. MECRECO qui comptait au moins 1.500 agents à travers le pays, pour actuellement n’en avoir plus qu’une centaine. Pour l’instant, le CAP s’activerait à liquider le patrimoine immobilier de MECRECO évalué à plus de 8 millions USD pour disposer de suffisamment de disponibilités financières pour répondre à ses obligations contractuelles incluant la restitution des fonds des épargnants et les droits sociaux des agents licenciés.

 

Endy Ngueng pour App

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