(Agence de presse panafricaine)-Le vendredi dernier, la capitale tchadienne a connu une terrible poussée de fièvre alors que se tenait le dialogue national souverain. A l’origine, une convocation servie au leader des Transformateurs, Succès Masra par le procureur de la République. N’Djamena fut à deux doigts de l’implosion.

 

 

 

Alors que cinq jours plus tôt, le Ministre d’Etat, conseiller à la Présidence de la République, a mené une médiation qui a abouti à la libération de tous les militants du parti des Transformateurs ainsi qu’à la levée du siège du parti. Alors qu’est ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ce nouveau siège ? Pourquoi une nouvelle convocation ? La tension était palpable. La gêne se lisait dans les milieux du pouvoir. Et on apprend alors que c’est le Premier ministre en personne qui est à la manœuvre pour neutraliser Masra. Et tout de suite, tout le monde est tombé à bras raccourci sur le Premier ministre, sans chercher à savoir la véracité de l’information.

 

 

Pour celui qui connait le Tchad et comment fonctionne les institutions de la République, dire que le Premier ministre Albert Pahimi Padacket qui a envoyé les forces de défense et de sécurité faire le siège du Parti des Transformateurs, cela relève de la plaisanterie. Au Tchad, la seule personne qui a la main mise sur les Forces de défense et de sécurité et notamment la redoutable DGSSIE, c’est le Président du conseil militaire de transition et à travers lui, les généraux qui gravitent autour. On comprend donc aisément qu’accuser le PMT dans ces conditions relève simplement de la mauvaise blague.

 

 

On sent simplement qu’avec la tenue de ce dialogue national inclusif, les luttes de pouvoir s’intensifient autour du PCMT et ce, jusque dans son propre camp. La convocation du vendredi de Masra étant une grossière erreur politique, il fallait trouver un bouc émissaire : Albert Pahimi Padacket.  C’est tout. Mais c’est une manœuvre qui là aussi a échoué puisque cousu de fil blanc. Ceux qui veulent des problèmes à Masra et PCMT sont ailleurs.

 

 

JEAN-FRANÇOIS HIAC pour (App) 

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