tchad
Le coordonnateur du MCPL Sosthène Mbernodji
(Agence de presse panafricaine) -Le coordonnateur du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), Mbernodji Sosthène, a fait un point de presse, ce 30 novembre 2020, pour appeler à une journée de deuil et de recueillement dans tout le pays, demain 1er décembre 2020, à l’occasion du trentième anniversaire de la démocratie et de la liberté. 
POINT DE PRESSE DU COORDONNATEUR DU MCPL LE  30/11/2020   APPELANT À UNE JOURNÉE DE DEUIL ET DE RECUEILLEMENT 

Mesdames et messieurs les journalistes ;

Le peuple tchadien a été témoin le vendredi 27 novembre 2020 de graves violations des droits de l’homme au sein de la radio des droits de l’homme, FM Liberté, cette station qui  fait la promotion  de la fameuse démocratie dont le régime se targue d’être pionnier. Face à la gravité de l’acte posé par les éléments de la police ayant reçu l’ordre de leur hiérarchie, l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT) proteste contre ces agissements moyenâgeux. Pour  notre part, le Bureau Exécutif du Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés   (MCPL) condamne l’acte posé par les éléments de la police antiémeute GMIP, et soutient l’URPT  dans son action non-violente de « journée sans radio » pour ce mardi 1er décembre 2020, la fameuse « journée de la liberté et de la démocratie ». Mais nous irons plus loin.
Pour revenir aux comportements qui ont cours  ce moment, nous disons que c’est une régression terrible de  notre démocratie au mérité tant vanté ; on craint une radicalisation du régime. L’article 12 de la déclaration universelle des droits de l’homme fait mention de l’inviolabilité de lieux privés. La constitutionnalisation  du droit à la vie privée est indiscutable. Or, l’article 194 de la constitution dit : « L’action de la police nationale s’exerce  sur l’ensemble  du territoire national dans le respect des libertés et des droits de l’homme. »
Or, le comportement de la police affichée ce jour en brutalisant les journalistes est aux antipodes de la Constitution, de  l’ordonnance 015/PR/2011 portant statut général du Corps de la Police nationale.Le régime Déby arrivé au pouvoir a promis « ni or, ni argent mais la liberté ». Aujourd’hui, ces libertés sont confisquées. Toute manifestation est interdite par le ministère de la Sécurité Publique. On continue à brandir l’ordonnance N°45 de 1962 relative aux réunions publiques et le décret 193 de 1962 portant réglementation des manifestations sur la voie publique. Le peuple tchadien vit le sinistre en dépit des ressources pétrolières engrangées.
Le peuple tchadien croule sous  le poids d’un régime qui l’opprime au quotidien par des moyens divers. Pour toutes ces raisons, le MCPL demande à toutes les tchadiennes et tous les tchadiens d’observer la journée du 1er décembre 2020 comme une « JOURNEE  DE DEUIL ET DE RECUEILLEMENT » ; nous appelons  les tchadiennes et les tchadiens à rester ce mardi 1er décembre 2020 chez eux, et réfléchir sur leur devenir dangereusement compromis, et ce, en signe de mécontentement de tout ce qu’ils subissent  dans leur chair depuis 30 bonnes années. En faisant ce geste simple, vous exprimer votre mécontentement face à l’arbitraire, face à l’injustice, face au népotisme outrancier érigés en règle de gouvernance.
Je vous remercie !
Fait à N’Djaména, le 30 novembre 2020
Sosthène Mbernodji

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