(Agence de presse panafricaine) -D’aucuns chercheront d’entrée à établir le lien entre le Plan National de Développement(PND) lancé tambour battant par le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé  le 04 Mars 2019 et la réforme intervenue à la tête du groupe Togocom, inspirée du projet contorsionné porté par celle qui tient encore le portefeuille des postes, de l’économie numérique et des innovations technologiques. Ce n’est pas se mettre à chercher le sexe des anges.

 

 

 

Le Plan National de Développement est un document stratégique quinquennal  qui vise à transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être individuel. Doté d’une enveloppe estimée à 4 622 milliards de francs CFA (7 milliards d’euros), le PND doit être financé par le secteur privé à hauteur de 65 %. Seulement voilà, depuis que la dame d’Aného, au sud du Togo a installé  en novembre 2019, les malgaches du Groupe Agou Holding à la tête de togocom, c’est une bonne partie de ce secteur privé appelé à financer le PND qui  se retrouve aujourd’hui victimes de cette réforme controversée. De quoi est-il réellement question ?  Depuis plus de six mois, plusieurs prestataires et fournisseurs du Groupe Togocom peinent à recouvrer leurs créances pour des biens et services déjà consommés sous la direction de l’ancien directeur général, Affoh Atcha-Dédji. Selon une pratique qui avait cours dans cette boîte avant ladite réforme, face à l’urgence, le groupe togocom consommait des biens et services commandés auprès des prestataires privés, avant de régulariser la procédure par l’émission des bons de commande conformément aux règles prescrites par le code des marchés publics.

 

« Des biens et services ont été livrés à Togocell et  les Bons de Commande étaient en émission avec l’ancien D.G (ATCHA-DEDJI Affoh) mais qui n’a pas pu les signer avant de quitter le Poste parce qu’on lui avait retiré la signature un matin à sa grande surprise. Du coup, tout est resté sans signature sur son Bureau et le  processus d’établissement des Bons de Commandes à l’arrêt. Quand les Malgaches sont arrivés en Novembre 2019, ils ont tout bloqué, refusé de terminer le processus et signer les Bons de Commandes en-cours et dont les services et produits étaient livrés et consommés par TOGOCOM depuis l’exercice 2019. Ils ne veulent pas  régler les factures des fournisseurs�?, s’indigne un des prestataires. Selon nos investigations, les fournisseurs et prestataires regroupés en collectif, réclament le payement d’une somme qui s’élève à environ six milliards de francs Cfa(6 000 000 000) au titre de recouvrement des factures impayées.

 

Problème, le nouveau Directeur Général du Groupe Togocom, le malgache Paulin Alazard, ne l’entend pas de cette oreille et toutes les correspondances à lui adressées par les prestataires sont restées sans suite. Ce qui intrique dans le comportement des nouveaux occupants, c’est qu’ils ont choisi de régler chez certains fournisseurs quelques factures contre des remises allant de 10%; 15%, 20%, 25% , voire 30%. Et, pourtant, ces factures imposables à la TVA sont déjà déclarées à l’Office Togolais des Recettes, OTR. “Nous gagnons combien dessus? Les frais bancaires seront finalement supportés comment? L’OTR et la CNSS et les autres partenaires ne cessent de nous réclamer le paiement des impôts et taxes avec des pénalités de 40% sur les retards de paiements.

 

Comment allons-nous supporter tous ces frais imprévus si TOGOCOM nous oblige à concéder une remise sur les factures? Est-ce qu’une remise dans le code des marchés dépasse 5%? Finalement, nous allons où?�? poursuit notre source. Comment un secteur privé qui est appelé a jouer pleinement sa partition dans la mise en œuvre du Plan National de Développement peut-il être traité de la sorte? En tout cas, la ministre de tutelle ne se montre pas du tout préoccupée par cette situation.Mieux, elle s’est plongée dans un silence assourdissant au grand dam des fournisseurs et prestataires en dépit des lettres à elle adressées. Récemment c’est une histoire de népotisme liée à la nomination le 06 Mai 2020 d’une de ses sœurs (ndlr Eliane-Astrid Anoko LAWSON) à la directions des ressources humaines de Togocom qui fait des remous au sein de la boîte.

 

 

 

Dossier à suivre….. Abdou Diof pour (App)

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