Tourisme et développement durable BASSE SANAGA : DES MERVEILLES ECO-TOURISTIQUES - Agence de presse panafricaine

Tourisme et développement durable BASSE SANAGA : DES MERVEILLES ECO-TOURISTIQUES

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Lac  Ossa : d’énormes atouts touristiques

L’importance de la Réserve de Faune du Lac Ossa n’est plus à démontrer que ce soit sur le plan local qu’international.

Elle,  (RFLO) est l’habitat par excellence de plusieurs espèces fauniques et florales globalement en danger ou vulnérables

Cet habitat s’est trouvé fortement dégradé par plusieurs facteurs essentiellement anthropogéniques (liés à l’homme) à la fois par les populations locales mais aussi par les énormes agro-industries qui se trouvent tout autour de la réserve. L’absence des terres arables (car confisqués par les agro-industries) pousse aujourd’hui les populations locales sous la pression démographique à empiéter dans le domaine. Heureusement une coalition des organisations non gouvernementales (ONG) soutient l’action de l’Etat et de l’administration locale depuis plusieurs années et est à pied d’œuvre pour la protection de la biodiversité. Il s’agit notamment de ZSL (Zoological Society of London),  de AMMCO (African Marine Mammal Conservation Organization), de ERD (Environnement Recherche Développement) qui apportent de l’appui au ministère de la forêt et de la faune à travers  la conservation de faune de Dizangué

La Réserve de Faune du Lac Ossa est située dans l’arrondissement de Dizangue, à 12 Km de la ville d’Edéa département de la Sanaga Maritime, région du Littoral au Cameroun. Créée sous l’administration coloniale par décret le 02 Décembre 1948, La Réserve de Faune du Lac Ossa couvre environ 4 000ha y compris la surface aquatique composée de 03 lacs (Mwembe, Grand Lac et Mevia) formant ainsi le plus grand lac intérieur du Cameroun, et celle en terre ferme. A sa création, la Réserve de Faune du Lac Ossa était destinée à la protection des zones d’immigration des oiseaux aquatiques et des hippopotames qui malheureusement sont aujourd’hui disparus de la réserve. La Réserve de Faune du Lac Ossa appartient à la catégorie IV selon le classement des aires protégées de l’UICN (Union Mondiale pour la Nature). Ceci signifie que c’est une aire gérée principalement par la conservation grâce à une gestion par intervention. Cette catégorie peut aussi correspondre à une zone terrestre et/ou marine faisant l’objet d’une intervention active afin d’assurer le maintien des habitats et/ou pour répondre aux exigences d’espèces particulières.

La RFLO attire l’attention en grande partie grâce à la diversité à la fois terrestre constituée d’animaux variés (Antilopes, Biches, Varans, Mangouste, Serpent boa…) mais surtout la diversité biologique halieutique du milieu constituée d’une très grande variété de poissons et  de produits d’eau douce à partir de laquelle environ 400 pêcheurs gagnent leur pain quotidien. La RFLO est classée 7ème sur un total de 1256 zones prioritaires à forte valeur de biodiversité dans le bassin du Congo par l’IUCN,  car il est l’habitat par excellence de plusieurs espèces globalement en danger ou vulnérables tels que le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis), la tortue d’eau douce à carapace molle du Nil (Triunix triungis), le crocodile du Nil (crocodilus nicoluticus). On peut noter également la présence d’une grande diversité ornithologique à la fois sédentaire et migratrice. Cet habitat se trouve aujourd’hui fortement dégradé par plusieurs facteurs essentiellement anthropogéniques(liés à l’homme) à la fois par les populations locales mais aussi par les énormes agro-industries qui se trouvent tout autour de la réserve. L’absence des terres arables (car confisqués par les agro-industries) pousse aujourd’hui les populations locales sous la pression démographique à empiéter dans le domaine.

La zone périphérique de la RFLO est totalement occupée par les plantations agro-industrielles de palmier à huile et d’hévéa, il s’agit de la SAFACAM agro-industrie la plus proche qui actuellement occupe 7.000 hectares de terre (palmier et hévéa) et la SOCAPALM) source de pression pour la réserve obligée d’accueillir tous les riverains à la recherche des terres de culture. par Victor Bakomba


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