(Agence de presse panafricaine) -À la faveur de la commémoration du 59e anniversaire de l’accession de ce pays à la souveraineté nationale et internationale, son Chef de l’Etat a délivré un discours empreint de détermination pour œuvrer à la réconciliation de ses fils et filles non sans envisager des élections générales en 2020, pour affirmer son ancrage démocratique.

Pour ce faire, le président burkinabé s’est imposé un rappel historique des péripéties sociopolitiques de ce pays à la fois marqué par des révolutions militaires récurrentes assorties d’une prise de conscience collective impulsée en son temps par Thomas Sankara pour déboucher sur sa dénomination actuelle lourde de signification ; le pays des hommes intègres. suffisant pour appeler son peuple à s’y tenir et à développer conséquemment une approche singulière de son développement et, partant, s’y fonder pour «consolider le socle de son vivre-ensemble et de son avenir commun». autant dire, un programme nouveau tout aussi révolutionnaire qui participe de l’œuvre de construction de la mémoire collective de ce peuple afin d’asseoir sa communauté de destin. un destin qu’il veut davantage radieux pour tous les Burkinabè en privilégiant les valeurs de tolérance, de justice, de droiture morale, de travail et de cohésion sociale. ce d’autant plus que l’intégrité à l’essence dudit peuple s’accommode plutôt mal de velléités de domination et d’oppression, entendues comme de véritables poches de recul du dynamisme de progression sans lequel ce pays ne saurait envisager le mieux-être de tous assorti de l’affirmation de la dignité humaine des Burkinabé fiers d’avoir réussi «les fondements d’une communauté de destin, d’une Nation digne, fière et respectée, plurielle et unie».

Affirmer la nation burkinabé

au total, l’appel du Président Roch Marc Christian Kabore s’inscrit dans une dynamique visant à asseoir l’Etat-nation. ce qui en clair suppose l’implication et le participation de tous à l’œuvre perpétuelle de construction et de développement de ce pays, tant il est vrai que : «L’Etat burkinabè, dont le Faso est la forme républicaine, est une réalité vivante et agissante dans le concert des nations». Une maxime qui induit en conséquence ce nationalisme inné des populations burkinabé engagées corps et âmes à la défense et à la promotion d’un état de droit qui ne saurait concéder le moindre espace aux forces rétrogrades animées par quelque désir de compromettre aussi bien le vivre-ensemble que sa détermination à jouir du meilleur. Aussi a-t-il mis un point d’honneur à rendre un vibrant hommage aux soldats des vaillantes unités des Forces de Défense et de Sécurité assurent qui, au péril de leurs vies, préservent l’intégrité territoriale de l’Etat, et veillent à la protection des citoyens, contre les attaques terroristes et l’extrémisme violent qui leur sont imposés. si pour ce faire, il ne fait point de doute que la victoire finale sera celle desdites forces de défense, il invite néanmoins ces compatriotes à davantage de vigilance afin d’annihiler les prétentions indues de ces forces du mal car : «aujourd’hui comme hier, la culture de la défaite ne fait pas partie des valeurs sociétales de ce pays».

Exalter les valeurs originelles burkinabé

Des valeurs qui devraient par conséquent bannir à jamais la stigmatisation de l’autre car, «Nous devons combattre avec la dernière énergie toute forme de repli identitaire et de discrimination, fondée sur le genre, l’ethnie, la religion ou la région». Des déviances ne cadrant nullement avec le vivre-ensemble et porteuses de crises sociopolitiques préjudiciables à plus d’un titre et qui transposées au plan politique, finissent malheureusement à ériger le clientélisme en mode opératoire dominant avec tout ce que cela peut comporter comme maux inhibiteurs : népotisme, médiocrité, qui sont autant de dérives dommageables à la cohésion sociale de nature à compromettre la quête permanente d’unité nationale de ce pays.

Par Abdou Diof App

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