(Agence de presse panafricaine)-Bien que ne bénéficiant plus de mandat valide pour présider aux destinées de la Cobac, le régulateur bancaire de la zone Cémac, Sieur Halilou Yérima Boubakary, de nationalité camerounaise, s’arc-boute au poste de Secrétaire Général de la COBAC depuis juin 2015, après avoir assumé auparavant les fonctions de Secrétaire Général Adjoint à compter de l’année 2012. Alors que son mandat était échu depuis juin 2020 à l’issue de la durée statutaire de 5 ans, Monsieur Halilou Yerima Boubakary

 

 

Une telle extension de mandat, au demeurant non renouvelable depuis la fin du Consensus de Fort-Lamy qui a acté la rotation des postes de responsabilités au sein des Institutions de la CEMAC. La durée du mandat de Monsieur Halilou comme Secrétaire Général de la COBAC aura donc curieusement duré près de 7 ans. Les Chefs d’Etat de la CEMAC ont mis fin à cette situation anormale le 18 décembre 2021 en actant la fin du mandat de Monsieur Halilou et en désignant le Centrafricain Maurice Christian Ouanzin, actuel Secrétaire Général Adjoint, comme nouveau Secrétaire Général de la COBAC, par Décision N°06/21-CEMAC-COBAC-CCE-P signée par Paul BIYA, Président de la République du Cameroun et Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etats de la CEMAC. Alors qu’il est stipulé dans la Décision des Chefs d’Etat qu’elle était censée entrer en vigueur à la date de sa signature, Monsieur Halilou Yerima Boubakary continue à signer les courriers en se prévalant à tort du titre de Secrétaire Général de la COBAC alors même que les Chefs d’Etat de la CEMAC ont constaté la fin de son mandat depuis plus d’un mois. Par exemple, il a signé le 14 janvier 2022 une lettre circulaire à tous les Directeurs Généraux des établissements de crédit de la CEMAC. Pourquoi continuer à signer sans légitimité, et ce alors même que son successeur est déjà en activité dans l’Institution ?

Conspiration ou laxisme ?

Par son refus de quitter ses fonctions dans la dignité, Monsieur Halilou expose la COBAC au risque de contestation de la validité de ses actes par différents assujettis. En outre, une telle attitude est un très mauvais signal envoyé aux différents partenaires internationaux de la CEMAC, notamment le FMI, la Banque Mondiale et les autres organes de supervision bancaire, qui pourraient y voir un signe de mauvaise gouvernance de cette Institution communautaire qui promeut pourtant la bonne gouvernance dans le secteur bancaire.

 

 

Cette tentative désespérée et indigne du Secrétaire Général sortant de s’accrocher à son poste a également des répercussions sur la prise de fonction du nouveau Secrétaire Général Adjoint de la COBAC, le Congolais Michel DZOMBALA, à qui Monsieur Christian OUANZIN doit passer le témoin. De sources crédibles, Monsieur DZOMBALA doit quitter ses fonctions de Directeur National pour le Congo à la fin du mois de janvier 2022, sans toutefois savoir quand il pourra prendre fonction à la COBAC. De même, l’attitude du Président de la COBAC, Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, par ailleurs Gouverneur de la BEAC, est énigmatique. D’après nos informations, le Président de la COBAC n’a jusqu’ici donné aucune instruction formelle quant à l’organisation de la passation de service au Secrétariat Général de la COBAC ni aux modalités de gestion de l’Institution pendant cette période de transition. Serait-ce un signe de soutien à Monsieur Halilou Yérima Boubakary dans sa tentative éhontée de défier les Chefs d’Etat de la CEMAC?

 

Au regard de ce qui précède, il y a lieu de s’interroger sur les mobiles réels des autres responsables sous régionaux dont l’aval tacite de ladite situation pourrait s’assimiler à une conspiration au sommet à défaut de relever d’un simple laxisme préjudiciable à plus d’un titre.

 

 

Par Hermine Yeye pour (App) 

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