International- économie
Un sommet à Paris sur la relance des économies africaines

(Agence de presse panafricaine) -Faisant l constat selon lequel l’Afrique dispose de nombreux atouts mais souffre d’un déficit de financements longs. Emmanuel Macron recevra mardi prochain à Paris une quinzaine de dirigeants africains, plusieurs hauts responsables européens ainsi qu’une dizaine de représentants d’organisations internationales pour un sommet sur la relance de l’économie en Afrique, très ralentie par la pandémie, a annoncé la présidence française.

 

 

 

La pandémie, l’effondrement de la Lybie et l’insurrection islamiste en Afrique sub-saharienne, doublée de l’émergence de groupes mafieux, ont à la fois stoppé les progrès économiques du continent et augmenté les risques sécuritaires, y compris pour les européens. C’est donc dans un contexte de haute tension que le président français Emmanuel Macron réunit, à Paris, une quinzaine de dirigeants africains, ainsi que des institutions multilatérales, pour tenter de trouver des solutions à la crise économique et financière que traverse le continent africain. L’idée de ce «Sommet sur le financement des économies africaines» a germé à l’automne, quand le Fonds monétaire international a prévenu que l’Afrique pourrait se heurter à un déficit de financement de quelque 290 milliards de dollars d’ici 2023. L’économie du continent devrait cependant rebondir cette année (+3,4%) après avoir connu sa première récession l’an dernier depuis près de 50 ans. Un moratoire sur la dette publique, sous la houlette du Club de Paris, a également permis de donner un peu d’air avec la suspension de paiement de 5,7 milliards de dollars d’intérêt. Et le G20 a réussi à convaincre la Chine, devenue de loi le plus important créancier du continent à participer aux négociations sur la dette.

 

New Deal Africain

Mais ces mesures ne suffiront pas à résorber la crise financière qui se profile. «Nous sommes collectivement en train d’abandonner l’Afrique à des solutions qui datent des années 60» a estimé Emmanuel Macron, fin avril, appelant à un «New Deal du financement de l’Afrique».  Et de mettre en garde sur le coût de l’inaction : terrorisme, immigration, pauvreté. Les demandes des dirigeants africains sont connues : moratoire sur la dette le temps de sortir de la pandémie, sanctuarisation de l’aide au développement et attribution de nouveaux DTS (droits de tirage spéciaux) par le FMI. Sur ce dernier point, le principe d’une émission de 650 milliards de dollars de Droit de Tirages Spéciaux, dont 34 milliards alloués à l’Afrique, semble acquis. Mais les conditions de l’aide posées par les institutions multilatérales (FMI, Banque Mondiale) continuent de susciter des controverses, notamment sur les contreparties budgétaires ou fiscales. Et la présidence française reconnaît que les montants de DTS ne sont sans doute pas suffisants. Des réflexions sur l’utilisation des DTS en faveur des pays les plus pauvres, mais aussi de vente de stocks d’or par le FMI pour financer des prêts à taux zéro, sont engagées. D’autres pistes sont sur la table, comme des allégements de dettes, en réussissant créanciers privés et publics.

 

 

 

Par Endy Pascale Ngueng pour (App)

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