Mohamed Bazoum un Homme de terrain
(Agence de presse panafricaine) Après quelques couacs itératifs qu’a connu la coopération militaire française avec certains pays du G5 Sahel, le Niger envisage sérieusement de réviser sa stratégie sécuritaire(par anticipation à la décision de l’état français de diminuer l’effectif de son armée présente au Mali)en adossant sa sécurité et celle du Sahel sur l’armée nigérienne plus aguerrie et surtout plus crédible aux yeux de son Président.
Au regard de la subsistance des escarmouches djihadistes dans la région du Sahel, le Niger qui en est membre a pris de la hauteur par la voix la plus autorisée pour pondre une politique sécuritaire adéquate et surtout pour anticiper une probable limitation de la coopération militaire avec la France, pour ne lui concéder que le soutien aérien, en entérinant le renforcement des capacités des troupes de ce pays du sahel où du reste, subsiste depuis peu,de la part des populations, une forte demande de la montée en force des FDS nigériennes fortes de la capitalisation de la formation subie de la part des experts militaires français,allemands et italiens entre autres et de sa parfaite connaissance du terrain.
C’est cela à la fois l’alchimie et l’antidote pour ne pas tomber dans les pièges trop risqués de la sous-traitance de la sécurité nationale à quelques sociétés privées de paramilitaires qui soient.
Mohamed Bazoum
Offensive diplomatique
Toutefois, loin d’abandonner les pays du sahel à leur triste sort, la France doit considérer le retrait de ses troupes comme une aubaine pour les armées des états membres du sahel qui pourront ainsi prendre le relais en prenant en main la sécurité de leurs états respectifs et surtout affirmer au mieux leurs indépendances en la matière. Surtout que pour avoir joui de cette présence militaire française, les armées des pays du sahel ont gagné en expérience dans la lutte anti-terroriste et de ce fait seront capables de combler à bon escient une diminution des troupes étrangères présentes dans cette région du Sahel.

Diversification stratégique

Dans cette veine, le Niger n’a pas hésité à revoir la diversification de ses partenaires en se rapprochant notamment de la Turquie qui s’est dite prête à l’accompagner dans la lutte anti-terroriste en mettant à la disposition du Niger des équipements militaires de dernière génération( dont des drônes de combat) afin de renforcer l’efficacité des forces de défense nigériennes. De même, question de revigorer ces forces de défense, le Président Bazoum a tenu à opérer une descente dans la zone névralgique de conflit de Anzourou, Banibangou et de Diffa afin d’y rencontrer les populations déplacées du fait des exactions des groupes terroristes djihadistes et surtout d’y encourager les forces de défense y déployées. Dans cette lancée, son pays compte aussi sur l’acquisition en 2013 de deux avions à réaction Sukhoy Su-25 de fabrication ukrainienne hérités de son prédécesseur, à l’effet de renforcer sa couverture aérienne et de combattre ainsi plus efficacement les mouvements des terroristes djihadistes qui pullulent dans la sous-région. Des avions de combat légers malléables et surtout bon coût et d’entretien facile. Toutes choses opportunes et bien venues pour un pays à revenus modestes comme le Niger.
À en croire les signaux émis par le président Bazoum, l’heure est beaucoup plus à l’anticipation avec vraisemblablement le leitmotiv selon lequel une diminution de l’effectif de l’armée française doit ipso facto engendrer une montée en puissance de l’armée nationale qui n’a rien à envier aux armées de la sous-région et même à certaines armées occidentales qui ont montré leurs limites en situation opérationnelle au sol dans un environnement où l’inclémence du climat,et la flore boisée à elles seules peuvent hypothéquer les victoires militaires tant souhaitées.
Nyobe Baudouin pour (App) Paris

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