( Agence de presse panafricaine ) Voir des enfants qui pleurent à chaudes larmes, criant à cause de la douleur ressentie et, au-delà de celle-ci, la terreur qui habite leur regard innocent, c’est une image qui ne saurait laisser personne indifférent

Et pourtant, c’est à ce triste spectacle qu’on a assisté samedi dernier à Douala. A côté de ces petits qui ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait, alors que l’eau versée sur les marcheurs du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun atteignait la voiture de leurs parents dans laquelle on les croyait à l’abri. Ces derniers avaient été contraints de s’arrêter, de peur que la marche dite blanche ne prenne une autre tournure. Malheureusement, ils ont dû conduire leurs progénitures dans un centre hospitalier pour des soins d’urgence.

Une image saisissante, qui est peut être un cas isolé mais, qui démontre que les décisions d’insurrection de certains ne semblent pas tenir compte, de tous les autres paramètres, notamment ces victimes innocentes, qui profitant du week end, ne demandaient qu’à passer du temps avec leurs papa et maman.

Dans les décomptes faits par les adeptes ou sympathisants de ces quelques dizaines de personnes qui ont décidé de passer outre l’interdiction de l’autorité administrative, nul ne fait allusion aux véritables victimes. Ce qui leur importe, au-delà de tout, c’est de démontrer sur le plan international que le gouvernement camerounais est anti démocratique. Que toute marche, en dehors de celles qui célèbrent le pouvoir du Président de la République n’est pas autorisée.

Ils sont dans l’auto glorification, puisque quelques heures à peine après la marche au cours de laquelle ils scandaient « libérez Kamto, nous ne voulons pas de guerre au Noso, libérez Kamto », on n’entendait à peine autre chose, contrairement à ce qui était écrit sur cette affiche  qu’ils ont mis sur facebook.

Face à l’indifférence de la grande majorité

A Yaoundé par exemple, lorsque la trentaine de marcheurs s’est réunie devant les portes de casino, les autres camerounais vaquaient tranquillement à leurs occupations. Certains, quelques uns s’arrêtaient pour prendre des images lorsque le camion des forces de maintien de l’ordre est venu, dans le calme, porter les militants du Mrc. Au lieu de la sympathie ou de l’adhésion qu’ils voulaient susciter, ils ont obtenu autre chose. Dans les transports en commun notamment, les passagers se plaignaient de ce contre temps, causé par ces barrages policiers qui les empêchaient de faire ce qui est utile pour leur vie. Maudissant presque ces « individus qui célèbrent un homme qui a écrit les lois qu’ils contestent aujourd’hui, à cause de sa soif de pouvoir ».

La France, un exemple à suivre ?

Depuis que les militants et sympathisants du Mrc sont engagés dans leur logique de contestation, ils appellent de tous leurs vœux, ces grandes puissances, qui doivent venir délivrer le Cameroun de Paul Biya. Sauf que pendant qu’ils le font, en France par exemple, les forces de maintien de l’ordre répriment avec la dernière énergie, les actions des gilets jaunes et, les interpellations se font chaque week end, lorsqu’ils se donnent rendez vous dans les rues. Ce pays est – il à même de venir donner des leçons au gouvernement camerounais et, se positionner comme défenseurs de qui que ce soit ?

Dans cette soif de déstabilisation du  Cameroun manifesté par « Biya doit partir », les échanges avec quelques militants du parti de Maurice Kamto laissent entendre que c’est l’aspect pécuniaire qui les intéresse le plus. Ils semblent attendre un argent qui leur sera donné lorsqu’ils auront passé du temps dans les geôles. Une réalité, toute triste que ne semblent pas maîtriser ceux qui les défendent par exemple dans les réseaux sociaux…

Par Ricci Eyock App

1 COMMENT

  1. S’il t’avait juste une trentaine de manifestants comment la police a pu détenir 74 au Sed, 50 au commissariat central no1, 12 au commissariat de Nkolndongo.

    Nous n’avons jamais promis de l’argent que nous n’avons pas à qui que ce soit avant ou après la prison. Même s’il est vrai de des camerounais dans un élan de solidarité sans précédent nous aide à tenir les dépenses de nutrition de nos détenus et d’assistance à certaines familles.

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