(Agence de presse panafricaine) Les attitudes peu avenantes  dans nos centres hospitaliers publics, souvent dénoncées par les populations, ont failli faire périr la vie à une jeune dame de vingt-quatre ans, qui s’est confiée anonymement à nous.

 

 

La jeune dame résidant aux railles dans le cinquième arrondissement de la commune de Libreville, était enceinte de quatre mois lorsqu’elle a eu une fausse-couche à son domicile, causée par le manque de suivi du traitement donné par les sage femmes . L’auteur de la grossesse est un jeune homme âgé de vingt-cinq ans et sans emploi . Les faits se sont produits le 14 mars 2022. Elle est aussitôt conduite à l’hôpital par sa grand-mère avec l’aide du voisinage. Arrivées, à l’hôpital de Melene, aux environs de 23h, la jeune dame est prise en charge par les sages-femmes qui assurent la garde. Ces derniers n’ayant pas un plateau technique assez touffu et le service ne disposant pas de médecin, les sages-femmes vont expliquer à la famille qu’elles vont l’envoyer au centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), pour une bonne prise en charge, surtout pour le nettoyage de son ventre.

 

Au lever du jour, La patiente ,sa grand-mère  et son petit ami prennent le chemin du CHUL affectueusement appelé hôpital général à bord d’un taxi. Mais l’aimant de la fille descend à mi-chemin pour aller chercher de l’argent. Une fois sur place à l’hôpital général, elles vont se rendre au service d’urgence gynécologie. La grand mere fait face à une sage-femme à qui elle explique ce qui s’est passé. La sage-femme va dont consulter le gynécologue, qui viendra ensuite voir la patiente. Selon les explications de la fille, le médecin a commencé par parler sur elle avec des éclats de voix �? tu as avorté et puis vous n’aimez pas dire la vérité… D’ailleurs le travail, c’est 150.000 frs à payer à la caisse de l’hôpital, mais si tu paies directement chez moi, c’est 80.000 frs “. La grand-mère interpelle le médecin et lui dit. “Mon fils, nous sommes des pauvres, les 25  mille frs qu’on avait, tout a été dépensé à l’hôpital de Melene. Pardon, fais le travail, on va chercher de l’argent�?. Cette parole de la grand-mère affole plus le médecin, qui va tout simplement dire à la vieille maman ;�? allez-y ailleurs, je ne suis pas ici pour le social, lorsqu’on n’a pas l’argent, on ne vient pas a l’hopital�?. La maman cherche à solliciter l’indulgence des infirmières, sans suite. Pendant ce temps, la situation de la fille s’aggrave.

 

À l’arrivée de son copain, venu avec une somme de trente mille, très insuffisante pour convaincre le gynécologue. La fille sera transportée dans un cabinet de soin, au niveau du PK8. Mais entre l’hôpital et le PK8, elle perd toutes ses forces et tombe dans le coma. Surplace au cabinet de soin, Dieu est avec la famille, car elle trouvera le médecin vacataire, ce dernier

 

n’ayant pas un plateau technique digne de ce nom, emploiera d’autres techniques professionnelles pour ranimer la fille. Ce qu’il parvient à faire après plus de deux heures de temps. C’est le lendemain que la fille à 5h du matin que la fille a pris conscience. 

 

Cet incident, vient se greffer à d’autres, ce qui prouve que malgré les injonctions données par le ministre de la Santé lors de ses premiers jours à la tête de ce département ministériel, la prise en charge psychosociale des malades dans les structures hospitalières publiques reste à désirer. Si Dieu a été avec cette jeune dame, et qui a voulu témoigner, alors qu‘ en sait-on sur les autres ?

 

 

Ulrich Corso SIMA ELLA, correspondant App Gabon

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