CAMEROUN:Le nouveau MINADER a du pain sur la planche - Agence de presse panafricaine

CAMEROUN:Le nouveau MINADER a du pain sur la planche

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Réunir les conditions requises pour que le secteur agro-pastoral ait un impact réel sur l’économie du Cameroun à travers la réduction des importations des denrées de premières nécessités, l’économie de devises, l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire et l’exportation vers les gigas marchés voisins.

L’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 est adossée sur le plan d’industrialisation qui permet de valoriser les produits du cru camerounais, une belle manière de donner de la valeur ajoutée aux matières premières, principalement celles du secteur agricole, pastoral et minier.

L’on spécule beaucoup plus sur l’agriculture de seconde génération à travers la mécanisation et la modernisation des pratiques culturelles et surtout l’attrait des jeunes vers les secteurs cités supra pour sortir l’économie du Cameroun de la primarisation  et garantir une croissance soutenue tout au long de la décennie 2020 – 2029, ce qui ouvrira droit la route vers le développement durable et la prospérité.

La morphologie du Cameroun, qui est un don de la nature prédispose le pays à des conditions idoines pour le développement des secteurs clés qui ont permis, sous d’autres cieux d’assoir des piliers de la richesse, du bien-être et de mieux-être des populations, à savoir l’agriculture, l’élevage, le tourisme, exploitation minière etc… C’est à raison et à dessein que notre microcosme est affectueusement appelé « toute l’Afrique en un seul pays » ou « Afrique en miniature ». Toutefois, malgré des conditions initiales très favorables, il y a de la peine à sortir véritablement la tête de l’eau. Concernant le secteur agricole, le tout nouveau chef de Département Mbaïrobe Gabriel, originaire de la Région du Nord, qui était avant sa nomination au prestigieux poste de Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Directeur des Usines (huilerie) à la SODECOTON, l’un des fleurons de l’industrie de transformation des produit agricoles en produits manufacturés, a le à l’étrier. Sa riche expérience dans cette mastodonte et sa culture de fils de seigneur de la terre, vont certainement guider toute sa démarche pour la métamorphose de notre agriculture, afin qu’elle contribue pleinement à l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 ou même avant.

Cette démarche, pour qu’elle ait des chances d’être pérenne devrait être chapeauté par une coordination des actions gouvernementales allant toutes dans le sens de l’amélioration du niveau de vie qualité pour les populations en général et celle rurale en particulier, la création d’infrastructures sociales et touristiques, la mise en place d’outils de production et de transformation et plus spécifiquement concernant le MINADER, l’organisation de coopératives performantes et l’encouragement des agriculteurs à l’excellence et la performance. Toutes ces conditions étant réunies, l’on pourra ainsi intéresser sérieusement les jeunes à rentrer à la mamelle nourricière qui est l’agriculture et par ricochet l’on pourrait assurer sereinement le développement rural.

Les avancées de l’Etat du Cameroun en matières de densification des infrastructures (route, barrages, énergie, adduction d’eau, santé, éducation, tourisme) sont assez significatives, mais restent insuffisantes. Avec l’avènement de la décentralisation tant souhaitée par les Camerounais dans leur ensemble, plusieurs solutions alternatives de proximité peuvent et doivent être trouvées à travers des transferts de compétences et de moyens aux administrations locales en vue d’envisager des solutions rapides à des écueils qui ont perduré à cause de la grosse centralisation administrative. L’on pourrait ainsi confier plus de responsabilité aux communes dans la création et la gestion des infrastructures locales (eau, électricité et énergie renouvelables, routes et pistes de collectes, entrepôts et magasins de stockage, construction et gestion des écoles, des centres de santé, etc…) avec ces nouvelles facilitations, l’agriculture  trouvera les conditions de son éclosion et de son positionnement comme facteur clé du développement, de l’amélioration du bien-être et du mieux-être, du renversement de la tendance de l’exode rural en exode urbain comme socle fort de l’émergence à l’horizon 2035. Bon vent Monsieur le MINADER. .

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Situation alimentaire dans le monde, en Afrique, au Cameroun et dans la Région du Littoral

Des chiffres forts alarmistes font état de la situation de plus de 800 millions de personnes qui souffrent de la faim et de la malnutrition en raison des déséquilibre suite au changement climatique et au réchauffement de la planète. Ce qui entraine comme conséquence l’incapacité du système de production alimentaire une population croissante. Dans les pays africains où la vitalité nataliste a atteint des pics ayant dépassé les prévisions, la situation n’est guère reluisante et est plutôt paradoxale. Comment comprendre que ce continent qui représente encore une des ceinture écologique de la planète et dispose de plus de 60% des terres arables, soit dans l’incapacité de produire des aliments en quantité et en qualité pour nourrir ses populations. Au Cameroun, selon les dernières données statistiques, près de 4 millions de personnes souffrent de carence alimentaire et 37% de cette catégorie sont des enfants souffrant de malnutrition, l’objectif de la faim zéro en 2030 est une prise de conscience, une croisade d’efforts de tous les acteurs pour assurer une alimentation saine et sûre, une sécurité alimentaire.

par Victor Bakomba

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« Décollage d’une commune grâce à l’agriculture : cas de Ngaoundal »

Le Cameroun a beaucoup de spéculations agropastorales majeures qui peuvent être développées sur plusieurs bassins de production. C’est l’objet d’une étude minutieuse menée en 2018 par le CRAC (Croire au Cameroun) sur la base d’éléments concrets du terroir. Le résultat se passe de tout commentaire.

En 5 ans, grâce au développement de la culture de l’igname et l’élevage bovin, spéculation majeures de cette localité, la commune de Ngaoundal dans la région de l’Adamaoua au Cameroun décolle. Avec comme indicateurs : – Des producteurs qui gagnent 230 000FCFA/mois ; – Des consommateurs de grandes villes qui mangent autant d’igname qu’ils veulent parce que c’est abondant et moins cher ; – Des usines de transformation d’igname en farine pour le pain et couscous, – Des infrastructures de production, des infrastructures routières, éducatives, sanitaires, touristiques etc… ; – Une qualité et un niveau de vie des populations extraordinaires ; – Un impact réel sur l’économie du Cameroun à travers la réduction des importations de riz et de blé, l’économie des devises, l’amélioration de la sécurité et souveraineté alimentaire, la popularisation de l’igname.

Eléments monographiques de Ngaoundal

La localité de Ngaoundal est traditionnellement vouée à la culture de l’igname et l’élevage de bovins.

Ngaoundal compte 70 000 habitants pour 4 500km2, une densité de 15 habitants par km2.

Ngaoundal est très propice à la culture de l’igname et à l’élevage bovin

Dans les grandes villes du Cameroun, l’igname est rare et chère. 1kg coûte 500FCFA

Le coût de production de l’igname est d’environ 1 600 000FCFA/ha, avec une rendement variant de 15 à 30 tonnes/ha. Son cycle de production dure 10 mois et la main d’œuvre nécessaire est de deux personnes par hectare.

Le coût de production d’un hectare de fourrage est estimé  750 000FCFA avec un rendement moyen de 9 tonnes par an. Les fourrages retenus sont des plantes vivaces qui durent de trois à quatre ans et la récolte se fait par les coupes successives avec une main d’œuvre de deux personnes /ha/an.

Aujourd’hui, Ngaoundal produit à peine 1 500 tonnes d’igname sur les 400ha emblavés.

Ngaoundal devient une destination touristique

Par effet d’entrainement, son label agroalimentaire bio propulse la destination Ngaoundal.

Pour ses atouts, on fera de Ngaoundal, une indication Géographique Protégée d’Igname (IGP/IGNAME » brevetée à l’OAPI.

De bonnes raisons pour que Ngaoundal devienne une destination touristique grâce à son pain d’igname biologique, ses recettes de cuisine d’igname, l’organisation de ses producteurs en coopératives, son modèle de développement inclusif.

L’état et l’élite locale seront encouragés à investir dans l’infrastructure d’accueil afin d’animer les activités touristiques.

Les ambassades et représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger auront pour mission de promouvoir la destination Ngaoundal pour les tours opérateurs. (Imaginez ce que le tourisme apportera à Ngaoundal en termes de devise et de vie).

Source : extraits du site www.crac.org et du journal La voix du Paysan n° 330 de Novembre 2018.


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